dimanche 6 janvier 2013

2013 en France : une année charnière.

Bonjour à tous !

C'est avec joie que je vous retrouve, chers lecteurs, en cette nouvelle année. L'occasion pour moi de vous présenter mes voeux et de vous souhaiter de découvrir ou d'entretenir la même passion que votre serviteur : réfléchir, beaucoup, dans le but de ne jamais se satisfaire des vérités établies. Ne vous contentez jamais de ce que l'on vous dit : contestez, argumentez, apprenez, protestez... Bref, n'ayez jamais peur de pousser la réflexion par-delà les sentiers battus, même lorsque l'on vous dit que vous êtes bien fous de vous engager sur ce genre de piste. Car telle est la richesse de la démocratie : le débat ! A condition qu'il soit courtois (toujours) et qu'il repose sur de solides arguments (c'est préférable). D'ailleurs, je profite de cette occasion pour signaler plus particulièrement à ceux qui me lisent et qui ne sont (presque) jamais d'accord avec moi que je suis encore plus heureux de les retrouver !
Cette parenthèse étant close, j'en reviens maintenant au coeur de mon sujet : ce qui attend la France pour 2013. Il paraît déjà probable que l'on va assister à un premier remaniement ministériel. Difficile de prédire avec exactitude ce qu'il en sera mais certains bruits de couloir relevés par des journalistes bien informés font, par exemple, état d'un départ de Christiane Taubira vers le Conseil Constitutionnel. Comment imaginer également que le trio infernal de Bercy puisse continuer à travailler ensemble ? Le brave Cahuzac est embringué bien malgré lui dans un "Plenel-gate" (pardon mais je répugne à qualifier ce monsieur de journaliste...) qui n'est pas le premier du genre ! Quant à Moscovici, l'européiste acharné, et Montebourg, le porte-parole de la démondialisation, on se demande encore comment ils font pour ne pas s'étriper. Si Ayrault est maintenu à son poste, difficile d'imaginer que l'ex d'Audrey Pulvar restera encore longtemps en poste, désavoué qu'il fut par l'ancien maire de Nantes dans l'affaire de Florange. Ce sera alors un aveu de Hollande : lui qui disait vouloir mener une véritable politique de Gauche pour rendre la voix aux humbles et aux modestes montrera enfin son vrai visage, celui d'un "social-libéral" (oui, la politique est passionnée par les oxymores) pro-européen et pro-mondialisation. Et l'éventuelle nomination de Pascal Lamy, Monsieur OMC, dans le gouvernement ne ferait que renforcer cette condition. Ou comment faire plaisir à Merkel et Obama tout en se mettant toute la population à dos ! 
D'où l'importance capitale, finalement, de faire des réformes cosmétiques soi-disant sociétales, soi-disant progressistes et modernes, soi-disant égalitaires : droit de vote des étrangers (même si ce projet semble mort et enterré, je vous renvoie à mes explications dans l'article que j'ai consacré à ce sujet), mariage et adoption pour tous et pourquoi pas euthanasie, dépénalisation du cannabis et autres salles de shoot. Remarquez, vu ce qui nous attend, il faudra peut-être sérieusement songer à se procurer de quoi s'anesthésier le cerveau. Cependant ces réformes ont un point commun : elles sont toutes de potentielles nouvelles niches de consommation pour un capitalisme toujours plus sauvage et avec toujours moins de scrupules. Demain, après avoir - légalement - commandé votre stock de drogue pour le mois, vous pourrez aller dans une clinique privée avec votre conjoint, homme ou femme ou trans ou bi, peu importe (tant que vous pouvez vous abîmer en sa compagnie dans une sexualité toujours plus débridée et glauque) et choisir avec votre médecin-conseil-personal-shopper jusqu'à la couleur des yeux de votre futur bébé dont l'embryon sera implanté dans l'utérus d'une malheureuse indonésienne rémunérée 10.000 euros, ce qui lui suffira pour nourrir sa famille pendant toute une année ! Et quand vous en aurez marre de cette vie finalement bien morne, vous irez à la pharmacie vous procurer votre petite pilule pour en finir, toujours en toute légalité.
Mais on va me dire que je noircis le tableau. Peut-être que Hollande, que j'ai connu plus malin, va se rendre compte qu'il court droit à la catastrophe lors des élections intermédiaires. Auquel cas il prendra les mesures qui s'imposent. Faire moins de sociétal et plus d'économique, non pas pour augmenter les impôts, mais au moins pour redonner envie à l'esprit entrepreneurial des Français de se manifester à nouveau. Un début de ré-enchantement industriel qui, couplé à une véritable TVA sociale et à une véritable réforme du travail (abrogation des 35h, recul de l'âge de la retraite, mais avec renégociations salariales et heures supp' défiscalisées en contrepartie à la clé) pourrait permettre enfin de sortir de l'ornière et d'éviter de se faire matraquer par les agences de notation et les marchés. Parce qu'il est inutile de rêver : les Italiens et les Espagnols ne feront plus diversion très longtemps, et avec une dette à 92% du PIB, je vous laisse deviner la volée de bois vert qu'on risque si jamais le pot aux roses est éventé... Mais, chut ! Que cela reste entre nous !

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