mardi 19 mars 2013

Vie privée....vie publique ?

Bonjour à tous !

Alors que le 24 Mars s'apprête à défiler un nouveau cortège de protestataires au "mariage pour tous", il m'est venu à l'esprit que quelque chose, en ce bas-monde, avait changé. Rien de très liturgique, que les plus laïcards d'entre vous soient rassurés, simplement une réflexion profonde qui prend toujours plus sens à mesure que le "progrès" sociétal avance.
Que constatons-nous ? Libérés par Mai 68 et le mouvement hippie des années 70, les moeurs, que l'on tenait jusqu'à présent cachées et secrètes, se sont soudainement emparées de l'espace public. Hier ce furent les femmes. Nombre de leurs revendications étaient légitimes, notamment le recours à la contraception. Et puis on a cru que ça allait s'arrêter là, car la Guerre Froide était toujours prégnante, parce que la figure paternelle du Général de Gaulle s'était évaporée laissant place au consensuel Pompidou et au libéral Giscard avant que la Gauche ne reprenne la main en 1981. Et c'est là que l'erreur fut commise. Celle de croire que le champ des revendications particulières était retournée pour de bon dans la sphère privée. Cette erreur commise s'explique simplement par deux raisons : premièrement, la forte désillusion du mitterrandisme qui laissa les classes populaires sur le carreau et, deuxièmement, la chute du Mur de Berlin qui, couplée à la construction effrénée d'une Europe toujours plus libérale, allait effacer rapidement les frontières. Conséquence inévitable, 20 ans après : le capitalisme sauvage règne en maître, plus encore depuis la crise de 2008, et l'esprit, l'âme des nations, s'est évaporé car il a été imposé avec force par des instances supranationales regroupant un parterre de technocrates non-élus. Celles-ci ont imposé une norme : les pays fréquentables étaient ceux qui se montraient tolérants (pour ne pas dire laxistes) en terme d'immigration, favorisaient la cohabitation d'individus n'ayant rien en commun (induisant par là une corollaire inévitable, le communautarisme) et bien sûr, pratiquaient une économie de marché libérale où le travailleur était la variable d'ajustement au nom de l'équilibre budgétaire. New York a la main concernant les "Droits de l'Homme" et la politique d'ingérence qui va avec, tandis que Bruxelles donne le La en économie : application stricte des principes de la concurrence, absence du principe de précaution, monnaie forte qui condamne les pays besogneux de l'Europe du Sud au profit des retraités toujours plus nombreux Outre-Rhin et tutti quanti. 
Dans ce monde où l'anomie dirige, malheureusement, les rapports humains, et où les individus se côtoient sans jamais plus se parler, où la notion de solidarité à l'échelle du groupe (ce que Durkheim aurait appelé la solidarité mécanique) a disparu, l'Homme recrée des communautés pour tenter de survivre face à une individualisation forcée. C'est ainsi qu'apparaissent les nouvelles revendications dans le domaine des moeurs, aidées par des médias complaisants qui n'hésitent jamais, du fait de l'inculture crasse de la plupart des journalistes qui rabâchent des principes sans même les comprendre (regardez donc les chroniqueurs de Canal + pour vous en rendre compte !), à jouer le rôle de Robin des Bois de causes qu'ils estiment déterminantes pour l'avenir de notre pays. Avec un argument supposé faire mouche à chaque fois et faire passer le Français moyen pour un immonde plouc réac' : "Je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas en France, ça existe déjà dans d'autres pays". Et de nous citer la litanie (très courte) des pays soi-disants plus progressistes que nous : le Canada, les pays scandinaves et, selon les cas, l'Espagne, l'Allemagne, le Bénélux ou certains pays des USA. Autrement dit, quand on y regarde de près : le Canada est un pays qui ferait mieux de s'occuper des minorités indiennes autochtones opprimées ; les USA ont quand même un génocide sur les bras et puis c'est un pays fédéral où habiter le Kansas et habiter la Cité des Anges, c'est comme habiter deux pays différents ; les pays scandinaves, comme je l'ai déjà expliqué précédemment, émasculent consciencieusement leur population masculine ; l'Espagne est un pays ruiné qui continue de flamber envers et contre tout ; enfin le Bénélux et l'Allemagne sont les deux affameurs de l'Europe. Demandez donc aux Irlandais, aux Portugais, aux Espagnols, aux Italiens, aux Grecs et maintenant aux Chypriotes ce qu'ils en pensent ! 
Autant de pays qui feraient mieux de se regarder dans une glace avant de nous faire la leçon. Car quel est l'avenir ? Le pays s'écroule, n'a plus aucun avenir économique ni aucune perspective d'emploi pour ses jeunes, mais on s'en fout parce que les homos pourront se marier ? Vraiment ? Est-ce là la seule et ultime alternative que nous ayons trouvé ? Et la France, qui fut pendant des siècles un formidable générateur d'idées nouvelles, de grandes avancées, se retrouverait contrainte de suivre le train imposé par des pays qui, il y a encore deux siècles, la regardaient avec crainte et respect ?
La question essentielle à se poser est finalement la suivante : nous, Français, sommes-nous coupables d'amnésie ? Je m'explique : toute personne raisonnée, surtout dans l'Hexagone, devrait garder à l'esprit que la religion et la sexualité relèvent strictement du privé. En matière de religion, les guerres civiles qui ont ravagé le pays, surtout au XVIe siècle, sont là pour nous rappeler quotidiennement que la Loi de 1905 est une bénédiction. Et donc qu'il n'y a, par exemple, aucune raison de s'émouvoir de la suppression d'un menu sans porc dans une cantine en Gironde : la France est un pays laïque où les revendications des lobbies religieux n'ont aucune valeur. Qui plus est, l'Histoire de notre pays se définit notoirement par nos racines judéo-chrétiennes. Car, contrairement à l'Espagne notamment, qui a subi l'occupation arabe jusqu'en 1492, l'islam n'a eu aucune incidence sur la constitution de notre identité. De même les mosquées devraient être financées par des fonds privés avec l'aval de la Place Bauveau, pour éviter l'argent en provenance de l'étranger. 
Quant aux revendications homosexuelles, et dans la logique de ma démonstration, elles sont donc déplacées et anti-républicaines : nul ne doit savoir comment tout un chacun régit sa vie sexuelle. Que l'on soit homo ou hétéro ne regarde que nous. Mais force est de constater, malheureusement, que nous vivons désormais dans une société où le voyeurisme est la règle. Un profil Facebook a du succès quand on y étale le plus possible sa vie privée, les émissions de télé-réalité ont un succès qui ne se dément pas et les torchons de la presse people ont la belle vie. D'espace public, il n'y a plus tant la confusion avec l'espace privé s'accroît. On en vient à oublier de se conformer aux lois et aux institutions de la République, dont le mariage fait partie. Car, contrairement à ce qu'en pense le lobby gay, les homos sont traités de manière égalitaire : tout individu a le droit de se marier. Avec une personne de l'autre sexe. Une lecture attentive de la Déclaration des Droits de l'Homme devrait rendre sa lucidité à chacun dans un débat qui a trop duré et qui est devenu bien trop passionnel. 
Il est temps que la France retrouve les valeurs qui la fondent. Notre pays est le fruit d'une lente construction qui s'opère depuis Alésia, il y a de cela 2065 ans. Il serait dommage de tout voir disparaître. Car on sait ce que l'on perd, mais on ne sait jamais ce que l'on gagne...