samedi 18 août 2012

Bilan des JO (2/2) Napoléon, reviens, ils sont (re-)devenus fous !

Bonjour à tous !

Afin d'être exhaustif concernant le bilan des JO, il convient de dresser également un constat sur le plan sportif. Plusieurs choses méritent d'être évoquées.
Ainsi, les USA reprennent la première place au classement des médailles, quatre ans après l'avoir abandonnée à la Chine, aux JO de Pékin. Complétant le podium, la Grande-Bretagne en éjecte la Russie pour la première fois !
La France, elle, gagne trois places et se retrouve 7e. Si les breloques sont moins nombreuses qu'à Pékin, celles du plus beau métal passent de 7 à 11. Un beau score dans un contexte où le succès sportif s'internationalise de plus en plus. Jamais autant de pays (52, de mémoire) n'avaient été récompensés lors d'une olympiade. 
Il faut toutefois noter l'échec de certaines fédérations : l'escrime, qui revient fanny pour la première fois depuis les JO de Rome en 1960, l'équitation, ou la voile. Remercions la natation et le judo d'avoir su nous porter.
Quant aux athlètes, ces jeux ont consacré de nouveaux gabarits ce qui, d'un point de vue physiologique et sportif, est plus qu'intéressant. A tout seigneur, tout honneur, commençons par Usain Bolt qui, avec son longiligne 1m96 et ses gigantesques foulées à haute fréquence, a démontré qu'il n'était certainement pas fini et que les petits sprinteurs massifs étaient relégués aux oubliettes. Mention spéciale aussi pour le Kényan David Rudisha, à l'allure gracieuse qui nous a offert un 800m époustouflant, couru comme deux 400m à la file, et faisant passer le record du monde de la distance sous la 1'40". N'oublions pas non plus Renaud Lavillenie qui, avec son 1m80, n'est guère supposé franchir 6m à la perche. Et pourtant, avec 5m97, il a établi un nouveau record olympique, apportant à la France sa première médaille d'or olympique en athlétisme pour la première fois depuis Galfione en 1996. Déjà à la perche... Enfin, ayons tous une pensée pour l'extraordinaire Michael Phelps : 22 breloques, 18 en or, athlète le plus récompensé de l'histoire des JO : chapeau !
Néanmoins, il demeure un arrière-goût désagréable. Comme si quelque chose n'avait pas tourné rond. Ce quelque chose, c'est la réouverture sournoise du vieil antagonisme entre Anglais et Français par les sujets de Sa Très Gracieuse Majesté. Entre la chute volontaire en cyclisme sur piste durant l'épreuve de vitesse hommes par équipes, l'aviron avec son problème mécanique déclaré hors limites et le scandale entourant l'élimination d'Alexis Vastine, sans parler du coureur britannique qui fit un faux-départ et qui eut, par on ne sait quel miracle, l'autorisation de se repositionner dans les blocks, il y a de quoi s'arracher les cheveux. Pas de doute, les Britanniques n'ont pas, à proprement parler, triché, mais ils ont joué avec les règles, réinventant le fair-play à leur sauce. Et je ne parle pas de l'outrage au sport commis par la sélection espagnole de basket-ball, perdant exprès son match contre le Brésil (baissant soudainement de pied alors qu'ils avaient copieusement mené les 3 premiers quarts-temps) afin de nous rencontrer en 1/4 de finale pour éviter Team USA jusqu'à la finale.
Bref, à Londres, la fête fut belle, les images de vrai sport, symbole de l'équité et de l'exploit, demeureront. Mais les milliards outrageusement dépensés dans un pays engagé dans une sévère récession économique ne peuvent ni ne doivent faire oublier le cynisme britannique ainsi que celui du CIO, tant pendant la cérémonie d'ouverture que pendant l'olympiade en elle-même. 
Le pire c'est que ce n'est peut-être pas fini : en 2014, les JO d'hiver auront lieu à Sotchi, en Russie, station de sports d'hiver préférée d'un certain Vladimir Poutine. Enfin, l'important, c'est de participer paraît-il. Pauvre Baron, si il savait...

lundi 13 août 2012

Bilan des JO (1/2) Carton rouge à France Télévisions !

Bonjour à tous !

Ce fut sans doute l'événement sportif de trop pour France Télévisions ! La couverture des JO d'été fut une catastrophe à tout point de vue. Comment passer sous silence un tel ratage ?
Les échecs furent nombreux, essayons de les énumérer autant que possible.
Premier d'entre eux, Nelson Montfort, auteur d'une bourde scandaleuse au moment d'interviewer la nageuse Ophélie-Cyrielle Etienne : il l'a incitée à parler de sa mère, disparue seulement quelques mois plus tôt. Honteux. Et sitôt sorti de la piscine, il a été sévir au bord de la piste d'athlétisme, où sa flagornerie n'a que peu d'égal dans la zone mixte.
Et puis il y a eu les pubs, incessantes. Pratiquement tous les quarts d'heure. Un véritable cauchemar. D'autant que quand la page de pub est terminée, on a droit aux partenaires du groupe avant le générique du reportage. Bref, autant dire que pratiquement 10 minutes se sont alors écoulées.
Que dire également sur la catastrophe Louise Elkland, dans son bus, dont personne n'avait cure ? A part inviter un cuisinier (comme si la cuisine anglaise pouvait être bonne, sans parler de l'indélicatesse envers les sportifs qui, justement, se sont privés pendant cette quinzaine d'efforts), voilà du temps, de la pellicule et de l'essence gaspillés en vain. 
Mentionnons aussi la litanie de reportages inutiles, parfois rediffusés dans la même journée comme ce fut le cas concernant celui qui traitait du quotidien de Céline Goberville, notre première médaillée.
Et quand ils avaient fini, ils nous rediffusaient au milieu d'événements en direct des moments différés qui s'étaient déroulé plus tôt dans la journée. Sans compter les interviews de sportifs. Comme si cela ne pouvait pas attendre la fin du direct !
N'oublions pas non plus les guéguerres entre journalistes : Laurent Luyat qui coupe sans arrêt André Garcia et Olivier Girault pendant France-Argentine, et qui s'étonne presque que le premier nommé lui rétorque sans autre forme de procès que ce n'est pas la peine de lui donner l'antenne pendant la mi-temps, puisqu'il ne se passe rien. Ou bien Jean-Philippe Guillin qui est obligé d'expliquer à Gérard Holtz ce qu'est le respect des hymnes.
Enfin, je ne parle même pas de l'automasturbation de la chaîne et de ses journalistes qui nous expliquent depuis hier, jour de la clôture des Jeux, qu'ils sont les plus forts car ils ont réalisé des cartons d'audience. Sauf que sans concurrence, malheureusement, pour suivre les JO, on n'avait pas trop le choix !
Et tout ça sans mentionner l'incompétence globale des commentateurs, obligés d'être à quatre pour commenter l'athlétisme, ou à trois pour commenter la natation, des prises de parole intempestives, des précisions techniques ratées sur certains sports ou encore de grossières fautes de synthé qui ont vite échaudé les athlètes. Boris Diaw a ainsi procédé à un rappel à l'ordre car son nom avait été mal orthographié. Et ce soir, lors de la retransmission en direct de la boutique Adidas sur les Champs, partenaire officiel de l'Equipe de France Olympique, Gévrise Emane s'est appelée Emane Gévrise : elle fut la seule dans ce cas. Et Mahiedine Mekhissi s'est retrouvé médaillé d'argent...sur 300m steeple !
Si France Télévisions veut lutter contre l'érosion de son audimat, il va falloir se poser de sérieuses questions sur le professionalisme de ses équipes. Sinon, lassé, les téléspectateurs, qui payent justement la redevance pour ces chaînes-là, risquent de sérieusement ruer dans les brancards !