vendredi 5 octobre 2012

Papa, papa, la bonne et moi !

Bonjour à tous !

Jusque alors j'évitais de revenir sur un sujet précédemment évoqué. Toutefois, l'actualité étant ce qu'elle est, il faut parfois disconvenir à ses petites habitudes.
C'est la raison pour laquelle je prends le temps aujourd'hui de préciser certains points sur le projet de loi concernant le mariage homosexuel et l'adoption des enfants par un couple d'homosexuels.
Car il semble qu'on y soit : plus moyen de faire machine arrière, cette fois on va y avoir droit. Pourtant, la résistance s'organise, la protestation gronde. Mais ce gouvernement qui dit pourtant vouloir "respecter les corps intermédiaires" (dixit Jean-Marc Ayrault) prend soigneusement le temps de les ignorer lorsque cela l'arrange. Une énième preuve, au passage, qu'il finit par adopter la posture de son prédécesseur pourtant maintes et maintes fois critiqué alors que le PS était dans l'opposition. Mais, trêve de mauvaise foi, passons sur ce point.
Je souhaite ici préciser avec vous et pour vous ce qui me choque dans ce projet de loi : l'argument premier évoqué par les militants c'est l'amour, et la liberté de pouvoir se marier avec la personne que l'on aime, peu importe son sexe. Fort bien : à ce moment-là, je défie n'importe lequel de ces benêts soi-disant romantiques (car on sait tous que la population homosexuelle a une sexualité très active) de trouver dans le Code Civil un seul article évoquant le mot "amour" dans le chapitre consacré au mariage : il n'en trouvera aucun ! Et pour cause : le mariage n'est pas une histoire d'amour, il est un pacte social passé avec son alter ego de l'autre sexe pour garantir un toit et une subsistance à la femme et aux enfants. 
La révolution des moeurs des années 70 couplée à un allongement de la durée de vie a cependant remis en question le mariage tel qu'on l'a connu pendant des siècles, régenté par les parents en dépit de l'avis des enfants. Le sentiment amoureux a alors pris le pas. Ce qui est très bien. Mais comme rien n'est plus fragile qu'un sentiment aussi fort que l'amour, les divorces se sont aussi multipliés, brisant des familles, déstabilisant des enfants alors en panne d'autorité paternelle (les enfants étant souvent laissés à la garde de leur mère) et de repères. L'une des explications au problème d'éducation que l'on rencontre depuis lors chez nos chères têtes blondes. 
Pour en revenir à nos moutons, l'amour ne saurait donc être un argument valable : le mariage, comme la pénalisation du vol et du meurtre, est un acte codifié par les religions depuis des millénaires. Etrangement, personne ne semble vouloir remettre en cause, et c'est heureux, la pénalisation de ces derniers : pourquoi n'accepterait-on pas, alors, que le mariage, qui est devenu un fondement du lien social républicain depuis l'adoption du Code Civil napoléonien, demeure en l'état ? Sinon, autant permettre la polygamie ou l'inceste (entre un frère et une soeur par exemple) puisqu'il s'agit là aussi d'amour ! Attention, loin de moi l'idée de considérer l'homosexualité comme une perversion. Le fait est que l'inceste (mariages entre cousins d'une lignée royale notamment) ou la polygamie (cas des Mormons, pour ne citer qu'eux) est légal dans certains pays et dans certaines situations. Raison pour laquelle j'invoquais ici cet argument.  Le problème, et c'est ce que le gouvernement ne semble pas comprendre, c'est que le mariage est une règle intangible, une limite, un cadre qui garantit la perpétuation de l'espèce dans un environnement sécurisé pour la mère et les enfants, par définition les maillons fragiles d'un foyer. Je vous renvoie ici aux articles 203 et suivants du Code Civil : l'homme garantit à son épouse un foyer stable et viable qui garantit la bonne éducation des enfants. En outre, si les homosexuels tiennent tant que cela à officialiser leur union, le PACS sert déjà à cela : mais, ô surprise, ce sont surtout les hétérosexuels qui y ont recours. Comme c'est bizarre...
Le plus tristement risible dans cette affaire, c'est l'agitation de Mme Taubira, notre garde des Sceaux, sur le sujet : n'a-t-elle pas plus urgent ? Pourtant on aurait eu besoin de la voir à Echirolles. On aurait aussi eu besoin de la voir à Marseille. Mais dans un cas comme dans l'autre, notre brave ministre est courageusement restée terrée Place Vendôme, certainement occupée à pondre un nouveau projet de loi pour vider nos prisons. Quant à la Droite, il est malheureux que Mme Bachelot se pose en porte-étendard de la défense des droits d'une minorité de la minorité homosexuelle. C'est sans doute pour faire oublier son piteux bilan à la fois comme Ministre de l'Environnement et comme Ministre de la Santé, et pour éviter de dire à quel point la cupidité l'a poussée à accepter un poste comme animatrice de télévision. Consternant.
Sinon, quand la Majorité aura ENFIN décidé de se mettre à travailler sérieusement, elle pourra peut-être s'atteler aux 10% de chômeurs, aux 5 trimestres consécutifs annoncés de croissance nulle, à l'instauration d'une vraie fiscalité juste et adaptée, à construire des prisons, à remettre à plat notre système éducatif, à mettre l'accent sur la recherche, le développement et l'innovation, à arrêter de cirer les pompes d'Angela Merkel, à jeter un oeil sur l'Iran, à sauver nos usines du marasme des plans sociaux....

lundi 1 octobre 2012

Les Verts veulent le beurre et l'argent du beurre !

Cécile Duflot, actuelle Ministre du Logement
Crédits Photo : Marie-Lan Nguyen - Wikipédia

Bonjour à tous !

Tandis qu'un énième plan social dramatique s'annonce en France avec la probable fermeture prochaine de l'usine Arcelor-Mittal de Florange, en Moselle, un autre combat fait rage dans l'ombre des dorures, de l'Elysée au Palais Bourbon en passant par Matignon : la lutte de pouvoir que livrent les Verts.
Voilà un parti bien curieux qui donnerait presque envie de s'encarter si l'on avait envie de rire de leur attitude : 2% aux Présidentielles, à peine mieux aux Législatives et les voilà pourtant à la tête d'un groupe parlementaire tant à l'Assemblée Nationale qu'au Sénat. Un véritable miracle démocratique !
Comment est-ce possible me direz-vous ? Eh bien par la grâce de l'intelligence retorse hors normes et totalement dépourvue de scrupules d'un homme de l'ombre : Jean-Vincent Placé.
Le sénateur vert avait en effet réussi le tour de force de convaincre Martine Aubry, à l'époque Première Secrétaire du PS, de négocier un accord électoral qui liait les deux partis avant la double échéance démocratique de Mai-Juin. 
François Hollande, entretemps désigné comme le candidat socialiste pour la Présidentielle, eut ainsi la mauvaise surprise d'avoir l'obligation de composer avec un allié plus encombrant qu'autre chose. Pour le résultat que l'on sait aujourd'hui.
Deux ministres verts sont actuellement au Gouvernement, dont la très médiatique Cécile Duflot qui n'hésite jamais à l'ouvrir à tort et à travers. 
Et l'on voit ici tout le mépris des Verts pour la Ve République, qu'ils abhorrent. Car ces messieurs(-dames) n'ont que faire de la France ! Eux, ce qui les intéresse, c'est sauver le Monde ! Ben voyons ! Comme aurait dit Audiard : "Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît !"
Car plutôt que de respecter la hiérarchie immuable du régime français, qui impose une discipline stricte des ministres envers les directives du couple exécutif, nos amis baba-cools ruent dans les brancards, proposent ouvertement la légalisation du cannabis et se prononcent contre le Traité Européen. Comprenons-nous bien : certes, ce traité est une monumentale erreur, mais lorsque l'on fait partie d'un gouvernement qui s'apprête à voter pour, la moindre des choses est alors de suivre le mouvement.
Faisant fi de ce genre de considération, provoquant de facto l'ire du vieux guerrier Cohn-Bendit (qui doit se retrouver fort marri de voir à quel point ces revendications soixantehuitardes sont suivies à la lettre par ses héritiers), les Verts soutiennent l'Extrême-Gauche dans son combat pour ne pas faire adopter le texte "Merkozy".
Et voilà comment Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre tout penaud, doit tenter cahin-caha de justifier la présence au gouvernement de deux trublions qui n'en font qu'à leur tête.
Car en 1984, devant le tournant de la Rigueur, les Communistes avaient au moins eu le courage de remettre leur démission à Pierre Mauroy, Chef du gouvernement de l'époque.
Où l'on voit que le culot et l'ambition peuvent finalement mener bien loin. Y compris à mépriser les alliés avec lesquels on a signé un accord de coalition.