lundi 16 septembre 2013

Politique : la couleur des sentiments ?

Bonjour à tous !

L'actualité politique de la semaine a été chargée, je vous propose d'en faire un bref résumé, que j'analyserai par la suite.
Vert (de rage), EELV, qui voit l'écologie gentiment remisée au fond du placard du Gouvernement. Une "découverte" qui ne date pas d'hier puisque il en a toujours été ainsi depuis le début de la Ve République. Il faut dire que les Verts paient surtout pour la médiocrité et l'arrivisme de leurs dirigeants. Passons sur Duflot qui n'a même pas la décence du bon goût en prenant le Conseil des Ministres pour un défilé de mode, sur Dany le Rouge qui se sauve comme il peut en devenant chroniqueur radio ou sur les manipulations peu ragoûtantes de Jean-Vincent Placé au Sénat pour nous attarder sur les gentils aboyeurs du groupe écolo à l'Assemblée : François de Rugy et Barbara Pompili. Notez qu'ils sont co-chefs de groupe...alors que le règlement de l'Assemblée est claire : un seul chef par groupe parlementaire. Bref, les Bonnie & Clyde du tofu et du vélib' viennent pleurer misère sur les ondes parce que le parlement ne fait pas un geste pour l'écologie. Par geste, ils attendaient une taxe sur le Diesel. Encore un truc dont on a découvert qu'il était mauvais pour la santé (comme si les entendre geindre faisait baisser notre tension artérielle) : du coup EELV s'est dit qu'on pourrait pondre une taxe dessus et qui allait la payer ? Les ménages modestes qui ont de vieux Diesel parce qu'ils n'ont pas les moyens de changer de voiture, pardi ! Taxer les pauvres pour donner aux... Ben à personne, en fait, c'est juste pour se donner bonne conscience finalement.
Rose (aux joues), François Hollande, qui essaye de cacher ses angoisses et ses terreurs nocturnes en tâchant de garder sa légendaire bonhommie. Hier soir (Dimanche) sur TF1, le Président a eu toutes les peines du monde à convaincre un électorat qui le honnit tant et plus face à une Claire Chazal qui a pourtant l'habitude d'être une G.I. (gentille intervieweuse). Entre le raté syrien, le raté fiscal, le raté de l'emploi et les ratés qui constituent son Gouvernement, je parie que notre Président a dû se résigner aux anxiolytiques en priant pour que 2017 arrive vite. "Moi Président,...j'en ai ma claque et je veux rejoindre mon copain Lionel sur l'Ile de Ré pour pêcher la crevette grise."
Rouges (de colère), Mélenchon et Pierre Laurent ce week-end à la Fête de l'Huma (le méchouis géant qui laisse une odeur de viande grillée à travers la Courneuve pendant une semaine devant des journalistes plus nombreux pour couvrir l'évènement que de réels participants) s'en sont pris au Gouvernement de manière plutôt virulente en l'accusant de faire monter le FN dans les sondages. Comment ? En oubliant complètement les classes populaires, qui se tournent alors vers Marine Le Pen. Pour une fois que le Front de Gauche fait oeuvre de lucidité dans le débat politique, on ne peut rien leur reprocher... à part le fait de continuer à jeter l'anathème sur autrui sans proposer d'idées en cohésion avec leur discours (l'Euro reste leur totem, mais ne leur accorde pas l'immunité).
Brun : François Fillon a ouvert la boîte de Pandore, a appelé trois fois Beetlejuice, convoqué la Bête de l'Apocalypse, mis du sucre dans son café, bref : il a osé dire que le PS pouvait s'avérer plus sectaire que le FN. Quelle honte... Oser dire qu'un parti politique peut être plus sectaire qu'un autre, franchement, ça ne se fait pas. C'est comme dire que Sarkozy, finalement, il n'a pas fait que des bêtises. Ou préférer les Stones aux Beatles. Sérieusement, Fillon a enfin dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : à partir du moment où le FN est un parti juridiquement et constitutionnellement valable, qui se prête au jeu des urnes, comme les autres, alors le vouer aux gémonies n'est rien d'autre qu'un tour de passe-passe politicien de la Gauche qui ne sert qu'à faire monter le parti mariniste aux élections au détriment de la Droite classique. Sport dans lequel le PS excelle depuis, au moins, 1986, mais qui semble marcher de moins en moins. Les électeurs ne sont plus des toutous qui obéissent docilement aux consignes de vote : la mondialisation et le libéralisme à outrance, ils en souffrent et ils le font savoir. Avis à ceux à qui il reste encore une once de bon sens.
Qu'on se le dise : le sentimentalisme, la morale, sont des notions étrangères à la politique. Cette dernière ne connaît pas les sentiments. Elle les méprise. Faire de la politique, c'est réfléchir à l'intérêt de la Nation et de ses citoyens, point. Fadaises que de vouloir bouter le dictateur hors de son palais présidentiel, les Croisades ont vécu après tout. Billevesées que de marier des gens du même sexe : qu'ils assument le fait de céder à leurs passions plutôt qu'à leur raison. Calembredaines que de vouloir sans cesse monter les impôts en en faisant finalement payer le prix le plus fort aux classes moyennes laborieuses plutôt que de s'en prendre aux paradis fiscaux, comme le G20 en fait le voeu pieux depuis cinq ans déjà. Retenons une chose : le tour de force de Poutine a montré que nous en étions revenus à un rapport de force entre états-nations, un peu à la manière du Traité de Westphalie. Et c'est très bien ainsi : il est temps pour nos politiques de comprendre que la solution ne viendra pas de "la communauté internationale" ou de "l'union européenne", car ce ne sont rien d'autres que des chimères pour bobos rêveurs et autres hipsters adeptes de la gentrification et de l'entre-soi. 
Peuple de France, réveille-toi et prends ton destin en mains car, comme disait le grand Napoléon : "Soit on commande, soit on obéit". Personnellement, j'ai déjà fait mon choix...