lundi 8 octobre 2012

Essai sur les nouveaux enjeux démographiques

Crédits Photo : Appolo XVII/NASA

Bonjour à tous !

Aujourd'hui j'aborde un sujet qui me tient à coeur. Le but de ce post sera de faire un point sur la démographie actuelle, d'en mesurer les causes et les conséquences sans pour autant forcément chercher à faire la leçon.
Première constatation évidente : la population mondiale a considérablement augmenté en très peu de temps. Nous sommes passés de 1 milliard d'habitants en 1800 à 7 milliards en 2012, soit une multiplication par 7 des habitants de notre petite planète en à peine plus de 200 ans. 


Le graphique ci-dessus nous indique même que nous serons 9 milliards dans un peu moins d'un demi-siècle. Comment expliquer cette extraordinaire croissance ? Tout d'abord par les progrès en matière de nutrition, d'hygiène et de médecine. L'accès à l'eau courante, une agriculture massive (notamment aux USA, dans l'Ouest de la Russie, en Argentine, en France ou en Australie) assurent une meilleure subsistance, plus variée, à l'ensemble de la population. Les progrès de la médecine sont également flagrants : traitement du cancer, des maladies cardiaques... le tout facilité par le recul de l'ingérence de la religion en la matière, notamment en Europe qui fut le leader de la Révolution Industrielle, ont contribué à l'allongement du durée de la vie. 
L'autre explication est la libéralisation de la sexualité, qui s'opère notamment dans les années 60. Il faut aussi prendre en compte la multiplication des familles recomposées où l'on a parfois des enfants avec son 2e conjoint (voire son 3e dans les cas exceptionnels) et l'on obtient une partie des explications de cette formidable hausse. Ce ne sont là que des explications parmi d'autres, bien entendu.
D'autre part, et en dépit d'un progrès généralisé de la médecine, la transition démographique, qui consiste à aboutir à un schéma avec une natalité et une mortalité basses dans un pays donné, ne s'est pas répandue partout : de nombreuses familles vivant dans des pays moins bien développés que les nôtres font encore beaucoup d'enfants par crainte d'une forte mortalité infantile. Crainte d'ailleurs malheureusement justifiée dans certains pays. En outre, la présence forte de la religion dans certains pays bat en brèche les nouvelles normes de contraception qui permettraient de limiter les naissances. Ainsi l'Eglise catholique romaine n'a-t-elle toujours pas revu son dogme anti-préservatif. Un drame, qui plus est, pour les pays durement touchés par le virus du SIDA.
Or, il convient d'agir désormais rapidement pour endiguer cette envolée démographique. Car les ressources de la Terre, elles, n'ont pas augmenté. Et les progrès techniques conséquents depuis 2 siècles ont eu tendance à d'ailleurs sérieusement les entamer. Le noeud gordien se situe surtout au niveau de l'accès à l'eau potable, qui ne bénéficie pour l'heure, selon les dernières estimations, qu'à 3 milliards d'habitants. Avec le réchauffement climatique actuellement constaté et l'avancée de la désertification à la surface du globe, de plus en plus de populations vont se retrouver victimes d'une pénurie d'eau potable. Le paramètre idéal pour justifier un conflit d'envergure qui se règlerait les armes à la main, l'exemple le plus parlant se situant certainement au Moyen-Orient.
La question qui se pose est alors de savoir si il existe des moyens pour endiguer cette hausse de la population mondiale sans verser dans le cynisme malthusien. Il y a quelques temps le conseiller municipal de Paris, Yves Cochet (EELV), avait proposé de supprimer les allocations familiales à partir du 3e enfant. Cependant il s'était heurté à un mur, car la tradition familiale et nataliste forte de la France héritée de son histoire catholique, est encore très prégnante. Sans compter que selon les composantes de la population française, la natalité n'est pas la même, loin s'en faut. Mais l'enjeu principal reste d'agir à l'échelle mondiale. Plusieurs solutions peuvent être explorées :
-une éducation massive sur la contraception ;
-un retour à la raison des autorités religieuses concernant la contraception ;
-faire de la lutte contre la mortalité infantile une priorité afin de décourager les naissances multiples ;
-développer et permettre l'accès au plus grand nombre aux progrès de la médecine.
D'autres pistes existent sûrement pour une problématique qui devrait être aujourd'hui prioritaire. Vos réactions, vos propositions sont attendues et sont les bienvenues !