jeudi 4 juillet 2013

Man VS Wild : quand nos politiques tentent de lutter contre le cours naturel des choses

Bonjour à tous !

C'est un post un peu philosophique que je vous propose aujourd'hui. Depuis le simulacre de débat, houleux au possible, sur le mariage dit pour tous, il semble qu'en France, particulièrement, on ait décidé de remettre en question l'ordre naturel des choses. L'homoparentalité est, quoi qu'on en dise, un ersatz de famille. A tel point qu'au moment où je l'écris, le vérificateur d'orthographe du traitement de texte me souligne le mot. Ce combat gagné par les lobbies LGBT a consacré le désir au-dessus de toute logique. Avec toutes les dérives que cela entraîne, à savoir la PMA (qui existe déjà dans les faits puisque les couples de lesbiennes se font inséminer en Belgique ou en Suisse) et la GPA (autorisée dans les pays de l'Est, ce qui attire les gays français). On renonce à la conception naturelle des enfants pour faire intervenir la médecine et tout ce que cela implique : enrichissement des laboratoires pharmaceutiques et des médecins pour qui l'éthique est un vain mot, femmes réduites à l'état de simples "ventres", notamment celles qui habitent dans les pays en développement, etc.
Bref, ce n'est qu'un exemple. Mais qui va ouvrir, malheureusement, d'autres boîtes de Pandore puisque le CNCDH (Conseil National Consultatif des Droits de l'Homme) préconise aujourd'hui de supprimer la mention "homme" et "femme" dans l'administration pour faire figurer à la place les genres. Il y aurait donc un genre "mâle", un genre "femelle" et un genre "indéterminé". Un coup de pied supplémentaire dans le Code Civil, héritage de Napoléon. Ce texte était supposé stabiliser et simplifier le droit français pour des siècles. Las, depuis 30 ans, la dictature des minorités qui s'appuie sur le droit aux libertés individuelles demande toujours plus de reconnaissance. Ils n'ont pourtant pas compris le principe élémentaire de la République, semblable à un quadrige : si tous les chevaux vont dans la même direction, l'ensemble avance efficacement. Si chacun des chevaux, en revanche, part dans une direction opposée ou renâcle, alors l'équipage ne peut plus avancer. Et voilà comment, depuis 30 ans, l'équipage républicain n'avance plus, le pays étant paralysé par une dictature de groupuscules, bien aidés en cela par Bruxelles qui y voit ici une habile diversion tandis que la Commission Européenne nous manipule comme une vulgaire marionnette. Au même titre, la législation à venir qui obligerait les hommes à prendre eux aussi un congé parental n'a aucun sens. Les femmes gagnant moins que les hommes en moyenne, cela amoindrira les revenus de la famille. Et puis, de toute façon, l'Etat n'a pas à se mêler de la vie privée des familles. Quelle est donc cette nouvelle marotte malsaine ? Les couples ne sont-ils donc pas aptes à régler ce genre de chose par eux-mêmes, d'autant que ça ne regarde qu'eux, et personne d'autre ?
Une prochaine étape, en médecine,  risque d'être franchie dans ce non-sens avec l'avancée, lente mais régulière, vers la légalisation de l'euthanasie et tout le paradoxe qu'elle porte : on encourage la médecine à prolonger la vie des grands malades souvent au-delà du raisonnable et alors qu'ils souffrent le martyr, et quand l'entourage en a assez, on appuie sur un bouton pour y mettre un terme définitif. Comme ça, par confort. Si cela ne vous fait pas froid dans le dos, je n'y comprend plus rien.
Dans un tout autre ordre d'idée, on se lamente de plus en plus sur la météo. On regrette qui la sécheresse, qui les inondations, qui la neige. Mais ce sont des aléas naturels sur lesquels nous n'avons pas prise, qui nous renvoie à notre statut de simple humain avec toute l'humilité que cela demande. Seulement, nous n'en sommes plus capables. Et cela évite aussi de regarder la vérité en face concernant certaines catastrophes naturelles : il y aurait sans doute moins d'inondations si on n'autorisait pas de constructions en zone inondables ; où si on rasait moins de talus et qu'on arrachait moins d'arbres. Quant au bouleversement climatique, si il est objectivement difficile de voir si l'Homme en porte l'entière responsabilité ou bien si il s'agit "simplement" d'un aléa climatique comme la Terre en a connu d'autres, il faut bien dire que l'industrialisation à outrance n'est pas innocente dans cette affaire. 
Tous ces constats pour dire qu'il y a une sorte de main invisible, un non possumus, qui fait que l'Homme ne peut pas tout maîtriser. Et que, quoi que nous fassions, nous devons subir ces aléas qui nous échappent. Non, nous ne sommes pas les maîtres du Mondre, tout-puissants. Il y avait un éco-système avant l'arrivée de l'Homme sur Terre, il y en aura un autre après notre extinction, qui arrivera un jour ou l'autre puisque rien n'est éternel. Plus nous essaierons de lutter contre l'ordre naturel des choses pour plaire à quelques saltimbanques en mal de reconnaissance qui n'ont plus le courage d'assumer les mauvais côtés de leurs choix, et plus le retour de manivelle sera violent. Certains rétorqueront que jusqu'à présent, cela n'est pas évident. Mais les conséquences peuvent n'apparaître que dans 20, 50 ou 100 ans, voire plus tard. Ce seront les générations futures qui paieront - cher ! - le prix de nos errements. Mais pour ça comme pour tant d'autres choses (je pense à la dette notamment), personne n'en a cure. Amusons-nous aujourd'hui, nos petits-enfants se démerderont. Bel exemple de manque de courage, encore une fois. Si il y a une vérité à retenir de tout cela, c'est que l'Homme est devenu un lâche, un couard qui est désormais trop décadent pour assumer ses responsabilités. Ne nous leurrons pas : toutes les erreurs se paient un jour, et plus cela vient tard, plus cela est douloureux... Pour finir, ces élites bien-pensantes qui réclament toujours plus en se sentant toujours moins redevables devraient se rappeler ce que Churchill disait : "Avant de vous demander ce que l'Etat peut faire pour vous, demandez-vous d'abord ce que vous pouvez faire pour l'Etat."

PS : il s'agit de mon dernier post d'ici à la rentrée. Si l'actualité le mérite, je ferai un post exceptionnel de temps à autre. Sinon, rendez-vous à la rentrée. Bonnes vacances à tous.