mercredi 17 avril 2013

Quinquennat Hollande : et si on se mettait enfin au boulot ?

Bonjour à tous !

Avec l'arrivée du Printemps, deux événements notables se sont déroulé en ce début de semaine : la première, c'est l'attentat à Boston qui rappelle à tous que le terrorisme n'est pas derrière nous, loin de là. La vigilance reste de mise et l'on voit, avec cette guerre de l'ombre et des ennemis invisibles, que la Défense doit rester un poste de dépense important dans le budget de chaque nation, la nôtre a fortiori.
La seconde, c'est le retour pour adoption définitive du projet de loi "mariage et adoption pour tous". Bien qu'étant personnellement farouchement opposé au projet, je ne suis pas fondamentalement contre l'idée qu'il revienne si tôt devant la chambre basse du Parlement, avec un temps programmé de 25h. D'abord parce qu'il a été assez peu modifié au Sénat, donc il n'y a pas lieu d'ergoter encore pendant des heures. Et ensuite parce qu'une fois qu'il sera voté, Hollande et ses petits copains ne pourront plus se cacher. Finies, les mesurettes pseudo-progressistes. Il n'aura plus de lapin dans son chapeau et il va devoir nous montrer en quoi il était absolument légitime de voter pour lui, au détriment de son malheureux rival, Nicolas Sarkozy. Et cela permettra peut-être aussi de couper l'herbe sous le pied des factions fascistes violentes qui commencent à se constituer à droite et à gauche, contribuant à décrédibiliser encore davantage les opposants à ce projet, déjà systématiquement qualifiés d'homophobes par des gens qui se croient plus malins que les autres, comme Audrey Pulvar par exemple. Alors soyons intelligents et acceptons la décision républicaine, quand bien même elle marque à tout jamais une cicatrice inaltérable dans notre pacte républicain.
Pour en revenir au travail qui attend notre cher Président, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une fois qu'on retire la génoise de cette loi qui a mis la moitié du pays, au mieux dans l'embarras, au pire en colère et dans la rue, il n'y a rien, pour l'instant. Petroplus-Rouen va malheureusement fermer pour de bon, aucune offre de reprise n'ayant été validée par la Justice. L'accord sur la flexi-sécurité a été voté avec le blanc-seing de l'opposition, montrant que d'un point de vue économique, les deux font la paire. Ce sera plus facile de licencier, de baisser les salaires et d'imposer une productivité plus forte ou une délocalisation du salarié. En échange, ces derniers n'obtiennent rien, ou pas grand chose. Les banques, les financiers, les actionnaires ont poussé des millions d'entre nous à la ruine et ils continuent de s'en tirer à bon compte. Où en est la plus forte taxation des entreprises du CAC 40 afin d'alléger les PME, véritable tissu économique de notre pays ? Nulle part. Où en est la taxation sur les opérations boursières ? Nulle part. La législation sur les parachutes dorés, l'actionnariat rentier ? Nulle part. On fait des effets d'annonce, des effets de manche, on passe encore pour des rigolos de service avec cette stupide mise à nue de nos élus. Ce qu'ils ont sur leur compte en banque n'intéresse pas les Français, seuls comptent les actes. 
Et qu'on ne s'y trompe pas : en disant "non" au référendum sur la collectivité alsacienne, les Français ont, une fois de plus, montré leur attachement à leurs valeurs : le département, ils y tiennent, la région est le cadet de leurs soucis. La plupart d'entre elles ne correspondent pas aux provinces historiques de notre nation de toute façon. Notre pays est et demeure une république jacobine avec un pouvoir central fort qui protège les citoyens. Tant que nos dirigeants n'auront pas compris que tel est l'ADN de l'Hexagone, ils feront fausse route, s'attirant l'ire toujours plus difficilement contenue des électeurs et citoyens de ce pays. 
On voit que Hollande freine des quatre fers à l'idée de se confronter aux vrais problèmes. L'idée de la salle de shoot est, en ce sens, une nouvelle façon de contourner l'obstacle. Mais il va pourtant devoir s'y résoudre, il a voulu l'Elysée, il va devoir l'assumer. Et montrer qu'il n'est pas qu'un simple valet de Merkel et de Bruxelles. Osera-t-il relever le gant ?