David Beckham lors de sa conférence de presse
Crédits Photo : Panoramic
Bonjour à tous !
Aujourd'hui s'est déroulé le dernier épisode en date de la grossière et maladroite stratégie qatarie visant à s'acheter une respectabilité diplomatique : l'arrivée de David Beckham au PSG, dont le cheik Al Thani est le propriétaire. Quelques heures seulement après l'annonce du "Qatargate" faite par le bi-hebdomadaire France Football qui accusait la FIFA d'avoir cédé aux sirènes de la corruption de la part du petit émirat du Golfe, l'Anglais le plus célèbre au monde signe dans le club de la Capitale et révèle que son salaire sera intégralement reversé à des oeuvres de charité parisiennes. On en aurait presque la larme à l'oeil.
Ne soyons pas crédules une seule seconde : Beckham a 37 ans, 38 dans quelques mois, joue dans un club de seconde zone (le Los Angeles Galaxy) depuis plusieurs années et n'a plus rien à prouver à personne tant son palmarès est éloquent. On peut cependant parier que sa femme, Victoria, sera ravie de faire du shopping Avenue Montaigne et Place Vendôme.
Les Qataris nous prennent vraiment pour des idiots si ils estiment que ce coup de com' nous empêchera de nous interroger sur leurs pratiques douteuses sur plusieurs plans.
Le plan sportif, tout d'abord, où plusieurs indices laissent à penser qu'ils ont clairement et "généreusement" offert de l'argent à différents dignitaires du monde du football pour s'offrir la Coupe du Monde en 2022. Alors que ça n'a jamais été un pays de football et qu'il fait 50°C à l'ombre tout l'été. Il semble que la voix de la France leur ait coûté tout de même plus qu'une simple enveloppe si l'on en croit France Football : le rachat du PSG (dont, autrement, personne n'aurait voulu tant ce club est à la dérive depuis le départ de Michel Denisot) et la création de la chaîne BeInSport, capable de concurrencer Canal + en offrant des programmes sportifs de premier plan à des tarifs attractifs. La chaîne cryptée s'est retrouvée fort marrie dans l'histoire puisqu'elle a perdu la moitié de l'exploitation de la L1, la Liga, ainsi que la NBA, notamment. Un coup dur pour la chaîne ainsi que pour les abonnés, dont la redevance mensuelle n'a pas baissé pour autant. Heureusement, ils ont pu aujourd'hui conserver l'exclusivité des droits de la Premier League jusqu'en 2016. Le temps de voir BeInSport disparaître, comme l'ont fait avant elle TPS et Orange Sport ? Peut-être. En tout cas, que ceux qui se réjouissent de payer une somme modique pour voir du sport à la télé ne se réjouissent pas trop vite. Car cela a un prix ! Que nous allons aborder dans le second plan.
Car, en effet, les Qataris ne sont ni des philanthropes, ni des enfants de choeur. Ils entendent entreprendre à nouveau un djihad autour de la Méditerranée, mais de manière plus subtile que leurs aînés, il y a de cela une douzaine de siècles. La décolonisation de l'Afrique couplée aux récents printemps arabes qui secouent le Maghreb et la Syrie sont l'occasion pour eux d'armer des rebelles salafistes, défenseurs acharnés de la Charia. La prise de pouvoir par Ennahda en Tunisie, des frères musulmans en Egypte, ainsi que les maquisards d'Aqmi, au Mali, ou les rebelles en Syrie sont tous aux ordres des Qataris. Eh oui, ces formidables mécènes qui rachètent un quelconque club de foot en France arme aussi les milices islamistes contre lesquels nos soldats se battent actuellement. Miliciens d'ailleurs armés, également, de fusils qui ont servi à libérer la Libye, sous le mandat de Sarkozy et l'insistance (op-)pressante de BHL. Une bien mauvaise idée ma foi. Les Qataris soutiennent par ailleurs, comme le prouvent leurs fréquentes visites à Gaza, les terroristes du Hamas qui mettent le territoire en coupe réglée.
Il est donc temps de savoir ce que l'on veut : se laisser racheter petit à petit par un pays microscopique qui dispose, au bas mot, d'une réserve de liquidités estimée à 540 milliards de US$ et fermer les yeux sur leurs pratiques peu amènes, quitte à ce que cela nous retombe dessus, ou bien mettre un terme rapide à ce petit jeu de dupes. Car non contents de racheter nos clubs de foot, nos hôtels ou de prendre des parts dans nos entreprises, ils financent aussi désormais les banlieues. Il ne faudra pas s'étonner alors si, en cas de rébellion de notre part, notre pays se retrouve en proie à un soudain déséquilibre. Et de se voir alors confronté aux macabres héritiers de Mohammed Merah...