vendredi 19 décembre 2014

Nouvelle affaire Zemmour ; une polémique en bois

Bonjour à tous !

Il semble qu'en cette trêve des confiseurs, celle-ci ne s'applique pas à tout le monde. Aussi sûrement que la sardine est à l'huile, la polémique colle aux basques d'Eric Zemmour, seul contre tous pour des propos fantômes exprimés en italien par un trostkiste qui ne parle pas un mot d'italien. Incroyable mais vrai.

Le fond de l'affaire

Fin Octobre, Zemmour donne une interview au correspondant parisien du Corriere della Serra, grand journal italien. Celle-ci passe inaperçue en France. Fin de semaine dernière, RTL, débat Zemmour-Mélenchon. Evidemment, ça se crispe, ça se tend, et visiblement le socialiste-communiste-troskiste (tout dépend du sens du vent, comme toujours chez les opportunistes et les mégalos) n'a pas apprécié qu'on ne le laisse pas parler, contrairement à ce qui s'était passé chez Ruquier où il avait presque été reçu en majesté quelques jours auparavant. Alors il farfouille et trouve cette interview, publiée en italien, dont il propose une traduction qui ne peut être qu'approximative car... Mélenchon confesse d'emblée qu'il ne parle pas italien. Et extrapole en expliquant tranquillement que Zemmour demande que l'on déporte les musulmans de France. Rien que ça. Plus c'est gros, plus ça passe remarquez. Ces gens-là ne cherchent jamais à s'embarrasser de vérité et sont les premiers, comme Aymeric Caron, à réclamer des sources, des sources, des sources, en oubliant qu'ils sont tout à fait capables, comme l'atteste cette histoire de fou, de les manipuler à leur avantage.
Plus grave encore, le lendemain, toute la presse - ou presque - s'empare de l'affaire pour tomber sur Zemmour à bras raccourcis. Le Ministre de l'Intérieur, pourtant supposé garantir l'ordre, demande que l'on manifeste par solidarité avec les musulmans et que l'on interdise l'infâme d'antenne. Après la sortie de son livre, Cambadélis dénonçait déjà une "zemmourisation" de la société tandis que Valls décrétait que son livre ne méritait pas d'être lu, alors que Le Point révélait que les deux hommes sont amis dans la vie. Avec des amis comme ça, plus besoin d'ennemis ! Aujourd'hui, des journalistes et des personnalités de la société civile (cela va du "citoyen engagé" - sic - à l'artiste en mal d'attention médiatique) demandent à ce que Zemmour soit interdit d'antenne. Comme si le priver de son travail, de ses revenus, allait le faire disparaître du paysage, ses idées avec. Evidemment, le CRAN et SOS Racisme sont derrière tout ça, plaintes au tribunal à l'appui : l'argent n'a pas d'odeur parait-il, alors elles prendront bien celui de Zemmour quand il sera condamné à verser des dommages et intérêts (nos impôts ne gavent sans doute pas encore suffisamment ces oies grasses d'association). Quant aux personnes qui ont lu son livre, dont votre serviteur, je suppose qu'elles n'ont plus qu'à se rendre au commissariat pour délit d'opinion. Même si, dans ce livre justement, on n'est pas d'accord avec tout ce qui y est écrit...

Zemmour, dépassé par les événements

A entendre ces gens aujourd'hui, il se figure que le polémiste serait responsable de la faim dans le monde, de l'Ebola, de la dictature en Corée du Nord et j'en passe. Et la moindre étincelle suffit à lui tomber dessus. Tous contre lui, il finira bien par craquer, et tant pis si on emploie pour ça des mensonges énormes. Tant pis pour sa famille, ses amis (même s'il ne doit plus en avoir beaucoup). Peu importe, "pas de liberté pour les ennemis de la liberté" disait Saint-Just.Sauf que lui à l'époque avait le mérite de tenter de sauver la Révolution. Le journaliste italien, qui ne partage pas les opinions du polémiste, a beau dire et répéter que jamais le mot "déportation" ne fut employé au cours de l'entretien et que, s'il l'a écrit dans la retranscription, c'était pour proposer une synthèse de ce qu'il avait compris des propos de l'interviewé, expliquant en plus qu'en italien deportare peut aussi se comprendre par une personne décidant volontairement de rentrer chez elle, au sens de rapatriement, ses adversaires ne veulent pas lâcher le morceau.
La France va mal, c'est la faute à Zemmour. Pour le reste, circulez, y a rien à voir. Il est forcément bien plus démoniaque que les politiques qui sont au pouvoir et qui renient leurs promesses les unes après les autres. Ce qui les embête, au fond, c'est que le journaliste refuse de s'inscrire dans un quelconque parti politique, au contraire d'un Robert Ménard. Ils ont à faire là à un véritable électron libre, un ennemi non institutionnel. Ils ne peuvent donc le combattre sur le plan politique stricto sensu.Alors ils le discréditent par d'autres moyens, pas forcément plus légaux (atteinte à la liberté d'expression) ni forcément plus moraux (vu ce qu'il pense des femmes, on aimerait pas être à la place de la sienne, ou encore : lui, le Juif, comment peut-il dire ça de Pétain). Psychologie de bazar pour esprits faibles. Quand Alessandra Sublet demande hier, 17 Décembre, qui a lu le livre de Zemmour parmi ses invités, déjà en train de lui tailler un costard, seul Naulleau lève le doigt : tout est dit.

Quel est donc ce pays ?

Quel est donc ce pays qui détourne des propos pour décrédibiliser un adversaire idéologique ? Quel est donc ce pays où des médias utilisent des procédés dignes de Staline (sur la forme) ou Trotski (chantre de la Terreur sous la Révolution russe) pour tirer à boulets rouges sur un confrère ? Quel est donc ce pays où des "people" se permettent d'avoir un avis sur un livre et son auteur sans même avoir lu la première page dudit ouvrage ? Quel est donc ce pays qui crée des "-phobies" pour encadrer la pensée de ses citoyens ? Quel est donc ce pays qui laisse des associations partisanes et communautaires prêcher la bonne parole, se gaver de l'argent public et jeter l'anathème sur qui sort du rang ? Quel est donc ce pays qui crie au scandale sur la couleur des jouets en fonction du sexe de l'enfant sans avoir la décence de se souvenir qu'une trop grande majorité d'enfants dans le monde n'aura pas de jouet sous le sapin ? Quel est donc ce pays où l'on préfère tourner le dos à un ami de plusieurs siècles (la Russie) pour se jeter dans les bras d'un pays que l'on passe son temps, par ailleurs, à critiquer de manière très hypocrite (les USA) ? Quel est donc ce pays qui laisse le chef d'Etat d'un autre pays décider à sa place de sa politique économique, laissant sciemment dans la plus scandaleuse précarité des millions de Français ? Quel est donc ce pays où l'on a de plus en plus l'impression de vivre avec toujours plus de frayeur dans le 1984 d'Orwell ? Quel est donc ce pays, enfin, qui tourne le dos à son Histoire, à ses pères fondateurs, pour privilégier la jouissance personnelle et l'argent facile au détriment de l'Etat, de la collectivité et de l'humilité face à la foi ?
Autant de questions qu'il convient de se poser en urgence. Ils auront peut-être la peau de Zemmour. Mais ils ne doivent pas avoir la peau de la France...

Pour aller plus loin :

*http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/12/18/mon-interview-n-est-pas-un-coup-monte_1166716
*http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/12/16/31003-20141216ARTFIG00425-stefan-montefiori-eric-zemmour-n-a-pas-employe-le-mot-deportation.php
*http://www.huffingtonpost.fr/dominique-sopo/polemique-eric-zemmour_b_6346320.html