vendredi 18 janvier 2013

Intervention française au Mali : la peur des mots ?

Crédits Photo : Rémy de la Mauvinière/AFP

Bonjour à tous !

Ca y est, il l'a fait ! François II, François le Mou est devenu Président de la République : inflexible sur le mariage gay (après tout il est fidèle à ses idées et à ses engagements, ça se respecte), instaurateur de la flexisécurité adulée par nos "amis" anglo-saxons (ça ne marche plus ailleurs, mais en France on a toujours un train de retard) et passant outre le Parlement pour lancer les hostilités au Mali, Hollande a enfin compris que nous étions en plein dans la Ve République. Celle qui consacre le Président comme seul véritable référent pour les citoyens du pays. Fini d'envoyer au front Ayrault l'incapable, Taubira et Vallaud-Belkacem les grandes gueules ou Valls le séducteur. La fin de la récré a été sifflée. Et on y voit plus clair.
Agacé par les prises d'otages à répétition dans le Sahel, notre bon président a donc tapé du poing sur la table. Il faut dire qu'il n'y a pas à chercher bien loin pour connaître les intérêts de la France dans cette intervention : la protection des réserves d'uranium au Niger. Et il est inutile de compter sur l'armée malienne pour intervenir : elle est en pleine déconfiture dans un pays qui ne regroupe pas une nation pleine, entière et indivisible comme c'est le cas dans notre chère "vieille Europe" que d'aucuns dans le monde moquent avec une pédanterie effrontée. Quand la France a été chassée du continent africain, elle a pris une règle et une équerre et a mis des noms dans les cases, point. On savourera tout de même au passage l'énième contrepied de la Gauche dans cette histoire : "La Françafrique, c'est fini !" nous a-t-on répété à l'envi. Ben oui, on voit ça. 
En tout cas cette intervention est une bonne chose car elle protège les intérêts de la France. C'est de la géostratégie. Quant à savoir ce que ces islamistes font là... On serait bien tenté de dire que si les vilains colons français n'étaient pas partis, on n'en serait pas là car cela a freiné l'islamisation galopante d'une Afrique subsaharienne animiste et chrétienne, mais on nous rétorquerait encore une fois que la colonisation c'est très mal ! Alors, gardons le silence et ne prononçons pas le mot qui fâche.
L'ennui, dans toute cette histoire, c'est que ni le Président, ni aucun autre membre du Gouvernement, ne nomme précisément l'ennemi : ce sont des "terroristes". Mais pourquoi, nom d'un petit bonhomme, ne pas les dénommer correctement ? Ce sont des djihadistes, des islamistes qui ne rêvent que d'une chose : ridiculiser le monde occidental pour mieux propager leur indigeste charia. Et dans ces cas-là, évidemment, inutile d'attendre un mot de ce cher M. Boubakeur ou du CFCM, le Conseil Français du Culte Musulman. Rien, nada, silence radio. Comme cela est pratique. Par contre, pour arrondir les angles et appeler à "éviter tout amalgame" durant l'affaire Merah, là, il y avait du monde. Des gens bien courageux dites-moi. Et pendant ce temps-là, les petits copains des islamistes maliens ont pris des dizaines d'étrangers en otage en Algérie, navrante histoire qui s'est terminée dans un bain de sang. Auront-ils un mot pour les victimes, ces responsables musulmans français ? Je crains que non. 
On ne sait pas encore trop ce que donnera ce conflit en plein Sahel, et il est déjà trop tard pour sauver ce que ces ignares ont saccagé à Tombouctou et qui faisait pourtant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO. Mais il est encore temps, pour la France, d'appeler un chat, un chat et d'appeler le monde occidental à enfin prendre ses responsabilités. Et aux musulmans qui vivent dans nos contrées de choisir leur camp. Alors, messieurs, qui aura du cran ?

lundi 14 janvier 2013

Non à la médecine de confort !

Bruno Le Roux, patron des députés PS, et
principal revendicateur de la PMA pour les couples homosexuels
Crédits Photo : Fred Dufour/AFP

Bonjour à tous !

Alors que la "manif pour tous" a fait beaucoup parler ce week-end, il est un débat sous-jacent qui mérite d'être posé : celui de la médecine de confort.
Qu'entendre par là ? L'on définira, ici, la médecine de confort comme toute forme de recherche médicale ayant pour finalité le confort et le bien-être de chacun dans un but lucratif plutôt que curatif. Je mettrai dans ce lot, et à titre d'exemple, la chirurgie esthétique (que l'on différenciera de la chirurgie réparatrice), ou bien la recherche visant à promouvoir une gestation et une filiation bricolées. Car il n'y a pas d'autre mot. On pourra aussi inclure les recherches sur le clonage dans ce domaine, toujours à titre d'exemple. 
On a longtemps taxé l'Eglise d'obscurantisme dans les domaines de la science et de la médecine, lui reprochant de freiner le progrès médical et l'épanouissement de chacun. Sauf qu'en agissant de la sorte, même si Rome a agi sans discernement et avec abus, la hiérarchie ecclésiale protégeait la société de dérives marchandes et capitalistes comme on les vit aujourd'hui.
Car il est loin, l'âge d'or de la médecine, celui des Fleming, Pasteur, Paré, où la recherche médicale permit de faire reculer la mortalité, couplée à de grandes avancées en matière d'hygiène. Aujourd'hui, la médecine a été mise en coupe réglée par les grands laboratoires pharmaceutiques, qui ne sont pas réputés être des enfants de choeur. Ces groupes ne cherchent rien d'autre que le profit maximal à court terme en défiant l'éthique. L'affaire du Mediator, dernière en date les concernant, est bien là pour le prouver. Et alors que la PMA et la GPA sont agitées tels un chiffon rouge par les tenants du "mariage pour tous", on enchaîne aussitôt avec un débat sur l'euthanasie. Une belle blague quand on sait que les mêmes qui proposent une réflexion sur ce sujet sont opposés à la peine de mort...
Au nom du sacro-saint progrès, on essaie de nous faire avaler des couleuvres toujours plus grosses. On a de plus en plus de mal à cacher que l'on veut faire du corps humain une marchandise comme une autre, car il faut toujours offrir des sacrifices au Dieu Dollar (ou Euro, il a plusieurs noms...)
Avec le débat sur le "mariage pour tous", c'est aussi l'avenir que l'on souhaite pour nos enfants qui est en ligne de mire : car on met toujours en avant ce qui s'est fait dans d'autres pays comme les Pays-Bas ou la Belgique. Eh bien la PMA et la GPA sont appliquées dans ces pays, l'enfant et le ventre d'une mère se retrouvant être des biens de consommation courante, suivant que l'on soit dans un cas ou dans l'autre. Pierre Bergé, président du directoire du Monde, entre autres choses, a récemment déclaré : "Je ne vois pas de différence entre un ouvrier qui loue ses bras et une femme qui loue son ventre." Tout est (tristement) dit.
Demain, si on laisse faire sans réagir, ce sera la voie vers l'eugénisme : on pourra choisir son enfant sur commande, et le paramétrer comme on paramètre une voiture avant un achat. Il y a quelques décennies, une certaine doctrine voulait promouvoir la race aryenne par ce biais. Sauf qu'évidemment, on refusera toujours ce parallèle, arguant qu'on agit pour "l'égalité", la "liberté" et que, "de toute façon ça ne me dérange pas, qu'ils fassent ce qu'ils veulent après tout." Ou comment l'inconséquence, le "après moi, le déluge", est érigée en nouvelle religion. 
La vérité, c'est que tout cela répondra à un impératif qui est sans doute la plus vieille angoisse au monde : la peur de la mort. Pour soi et pour ses proches. Alors on met toutes les chances de son côté, et tant pis pour les conséquences désastreuses que cela a sur notre société. Alors qu'il serait bien plus simple de s'accepter comme l'on est, que nos différences, sexuelles, culturelles, ou physiologiques sont justement ce qui nous caractérisent aux yeux des autres. S'accommoder de kilos en trop, d'un diabète, ou du fait d'être homo avec les conséquences biologiques que cela implique seraient autant de démonstrations d'une grandeur d'âme, car cela démontrerait enfin que l'être humain a besoin de l'altérité pour exister. Et ce serait bien mieux que de permettre d'enrichir quelques profiteurs sans scrupules. De là à aboutir à un extrême fictif comme dans The Island ou Bienvenue à Gattaca ? Espérons que non. Mais cela ne dépend que de nous. Le progrès, oui, mais avec raison et réflexion.