mardi 4 février 2014

Théorie du genre : la nouvelle tentative d'enfumage du Gouvernement

Bonjour à tous !

La "Manif pour tous" était de retour dans la rue ce Dimanche. Aux étonnés qui se demandent quelle mouche a bien pu piquer ces milliers de personnes à descendre dans la rue, faisons ici un petit rappel de leurs revendications : l'abandon définitif de l'accès à la Procréation Médicalement Assistée aux couples de lesbiennes ; l'abandon des "ABCD de l'égalité" à l'école ; l'abrogation de la Loi Taubira sur le mariage dit pour tous et enfin le refus de voir l'avortement se banaliser alors qu'en séance, la notion de détresse contenue dans la Loi Veil de 1975 a été supprimée. Hormis la revendication sur le mariage, je vais ici discuter tous ces points. En effet, la Loi Taubira a été votée, le débat est clos même si la colère reste vive.

La PMA pour tous : quand le mieux est l'ennemi du bien

On se souvient tous d'Amandine, premier bébé-éprouvette de France. Aujourd'hui, la Loi dit que seuls les couples mariés ou pouvant justifier d'une relation de deux ans minimum, et qui sont médicalement inaptes à la reproduction peuvent accéder à la PMA. Or, l'inter-LGBT et quelques autres veulent remettre cela en question. Leur revendication est simple : un bébé pour tous-tes (je reprends ici leur propre graphie, jugez vous-même...). Evidemment, cela poserait un problème majeur, que la PMA a soulevé dès sa mise en application en France. L'anonymat d'un donneur étant préservé, comment fait-on, par exemple, pour avoir accès au passé médical d'un patient issu d'une fécondation in-vitro. Vous me direz que la question ne se pose pas quand le donneur est connu et qu'on recourt simplement à un transfert de gamètes via une seringue : c'est vrai, mais on multiplie alors les risques de grossesses multiples, et les désagréments qui l'accompagnent. Sans compter les questions gênantes de l'enfant quand il grandit. De plus, si la PMA s'appelle ainsi, c'est bien pour pallier à une faillite médicale des parents, indépendante de leur volonté. Cette technique perdrait alors tout son sens si elle était accessible au tout-venant. Le problème de la société d'aujourd'hui, c'est de tout vouloir, tout avoir, sans aucun compromis. En oubliant que la vie est une succession de choix à assumer, signe de maturité : personne ne vous oblige à avoir des enfants. Vous en voulez ? Faites comme tout le monde et passez par la voie naturelle, cela évitera que l'Homme continue à se prendre pour Dieu en jouant avec des éprouvettes.

Les "ABCD de l'égalité" : l'inter-LGBT en force dans nos écoles

On a tous en mémoire la formidable agitation au sujet de l'initiative d'une mouvance d'extrême-droite proche d'Alain Soral la semaine passée : elle envoyait des SMS aux familles en leur expliquant les dangers des "ABCD de l'égalité", mais en usant de grossières exagérations (l'enseignement de la masturbation à l'école : restons sérieux). Toutefois, il n'y a aucun doute : le pouvoir en place entend réformer la jeunesse. Pourquoi ? Parce qu'ils sont dans une totale impasse économique, et qu'ils se servent de cette diversion pour justifier le fait que les Français aient voté pour eux en 2012. Il ne fait finalement aucun doute que Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem veulent rééduquer la jeunesse (les différentes vidéos de leurs interventions sur le sujet sont disponibles sur le Web, de même que les écrits de Peillon dans son dernier livre). Un projet un peu fou et totalitaire : jusqu'à présent, la rééducation de la jeunesse n'était pas sortie des frontières de la Chine du temps de Mao, ou de l'URSS du temps de Staline. O tempora, o mores. Vous trouvez que c'est à mon tour d'exagérer ? Lisez donc ceci : http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:EyDMN2_E44wJ:www.france.qrd.org/texts/manifeste_lesbien1999.html+&cd=5&hl=fr&ct=clnk&client=firefox-a . Si le lien n'est pas disponible, copiez-collez le dans votre navigateur ou bien tapez "manifeste lesbien de 1999" dans votre moteur de recherche et vous tomberez sur un texte édifiant rédigé il y a 15 ans par deux militantes lesbiennes. Non seulement vous y retrouverez certains des items abordés dans ces fameux ABCD, mais vous aurez une meilleure vue d'ensemble des revendications de ces individus qui réclament une complète autonomie, sans mesure de responsabilité, et qui transforment l'enfant en objet; le rendant dépendant de leur humeur du moment (le passage sur le fait que l'enfant puisse être confié à n'importe qui passé l'âge de ses 10 ans comme on se prête un livre ou un DVD fait froid dans le dos). Il est évident que ce sont ces lobbys qui sont derrière ces programmes iniques qui, à terme, visent à totalement assombrir le rôle de l'homme, vu comme le méchant de l'histoire. Et expliquer que l'émancipation de la femme passe par un travail rémunéré à sa juste valeur. Comme si le fait d'aller se faire exploiter par un patron était gage d'épanouissement. Demandez donc aux ouvriers dans les usines. Qu'est-ce qu'elles croient ? Que les emplois de cadre sup' n'attendent qu'elles et poussent sur les arbres ? Ces pasionarias ont regardé les derniers chiffres du chômage dans notre beau pays ? Non pas qu'il s'agisse de nier que les femmes peuvent être parfois déconsidérées ou rabaissées, mais de là à en faire le combat homérique du moment... Ulysse défiant le cyclope avait une autre allure en la matière. Il est inacceptable que ce soient des lobbys qui président à l'éducation de nos enfants tout comme il est inacceptable que l'école soit devenu le lieu de toutes les revendications, oubliant ainsi son rôle : instruire. Notre place dans le dernier classement PISA devrait nous presser de prendre des mesures pour améliorer fissa le score des élèves en lecture, écriture, rédaction, culture générale et mathématiques. Nous n'avons pas de temps pour ces coquecigrues !

Banalisation de l'avortement : la déconstruction du travail de Simone Veil

Lorsqu'en 1975, Simone Veil fait voter la Loi ouvrant le droit à l'avortement en France, elle introduit la notion de détresse dans le texte. L'objectif est clair : l'avortement est toléré mais ne saurait devenir une norme : il doit demeurer l'exception. Et la Loi Neuwirth sur la contraception adoptée en 1967 doit permettre une plus grande liberté sexuelle tout en évitant une industrialisation de l'avortement. Hélas, peine perdue. Cela fait des années que la France tourne à 200.000 avortements par an. 2 miilions sur 10 ans ! Alors que l'accès à la contraception n'a jamais été aussi libre et disponible qu'aujourd'hui. Il est à craindre que l'abandon de la notion de détresse ne gonfle ces chiffres encore davantage. Une mesure absurde votée simplement pour réagir au nouveau raidissement espagnol sur le sujet. Il faut dire que la presse a passé sous silence que l'avortement outre-Pyrénées était devenu du grand n'importe quoi : sur un simple mot du médecin, il était en effet possible d'avorter à quelques semaines du terme. Sans doute un fait qui n'arrangeait pas les progressistes dans les rédactions du Nouvel Obs ou de Libé. Même si le retour en arrière est brutal, il a au moins le mérite de questionner une pratique devenue trop banale. Loin de moi l'idée de supprimer l'avortement. Mais il faut bien préciser et mesurer les conséquences d'un tel geste. Tout le monde dans son entourage connaît, probablement, une femme y ayant eu recours. Je pense que l'on peut tous affirmer à quel point cela s'avère une décision douloureuse, avec des conséquences psychologiques à plus ou moins long terme. Banaliser un tel acte médical reviendrait à fermer les yeux sur cette détresse. Une intervention chirurgicale n'est pourtant jamais anodine. On ferait bien mieux de s'interroger sur les causes d'une massification des grossesses non-désirées... Mais il faut du courage pour cela; car cela revient à questionner la frivolité et la nonchalance d'une société hyper-sexualisée depuis les années 70.

Préservons la famille traditionnelle 

Ce n'est pas là le plaidoyer d'un vieux catho aigri, mais bien le cri du coeur d'un citoyen qui a connu, comme des millions d'entre nous, la souffrance d'une famille éclatée, désunie. Il faut ré-introduire dans le coeur et l'esprit de chacun que fonder une famille requiert des sacrifices et un grand sens des responsabilités ; que nous n'avons pas de droit sans devoir. Et que la famille traditionnelle reste le socle incontournable de la stabilité d'un individu dans une société où tout est fait pour isoler un peu plus le maillon que nous sommes. Cette solitude forcée a pour seul but de faire de nous des consommateurs décérébrés. Avec des conséquences parfois dramatiques, comme une hausse des suicides qui ne se dément pas depuis des années. A ce propos, je vous recommande chaudement l'ouvrage d'Emile Durckheim sur le sujet, publié en 1897 : vous constaterez qu'il demeure d'une incroyable actualité !