lundi 24 septembre 2012

François Hollande et Jean-Marc Ayrault se seraient-ils discrètement encartés à l'UMP ?

Le couple exécutif dans l'embarras/Crédits Photo :
Philippe Wojazer - Reuters avec Le Monde

Bonjour à tous !

L'automne arrive, les jours raccourcissent et les arbres perdent leurs feuilles. Mais ce n'est pas seulement la saison du romantisme, c'est également le moment où le Parlement adopte, traditionnellement, le budget de l'année à venir, 2013 en l'occurrence.
Or, celui-ci n'est pas sans nous réserver quelques petites surprises. Ainsi s'appuiera-t-il notamment sur le vote prochain, certainement en Congrès avec majorité des 3/5e, du nouveau traité européen de stabilité budgétaire. Pour faire simple, il s'agit de la sacro-sainte "règle d'or" défendue avec acharnement par... Nicolas Sarkozy. Premier étonnement !
D'autre part, il se murmure de plus en plus fortement que la TVA sociale (appelée anti-délocalisation par Nicolas Sarkozy) pourrait également être adoptée pour 2013, sinon pour 2014. 
Cela valait bien le coup de passer son temps à critiquer l'ancien Président et s'atteler à défaire soigneusement ce que celui-ci avait mis en place, un peu à l'instar de Pénélope.
Mais au-delà de ces deux sujets de discussion emblématiques qui posent légitimement la question d'un "UMPS" qui dirigerait le pays invariablement de la même façon depuis des décennies, il convient également de creuser le fond de ces mesures.
Je l'ai dit et redit ici, le traité européen de stabilité budgétaire est une bêtise sans nom : concrètement, une instance supra-nationale non-élue jugera de la conformité du budget d'un Etat avec ses engagements européens. Si lesdits engagements ne sont pas tenus, le budget examiné pourra être retoqué à loisir par cette instance et une amende pourra être infligée ! Inutile de dire qu'en ces temps de crise et avec la dette qui est la nôtre, se voir infliger une amende de plusieurs milliards d'euros (car ce sont ces sommes qui sont en jeu) ne fera que nous pénaliser davantage encore, entraînant un irrémédiable cercle vicieux.
Concernant la TVA sociale, en revanche, soyons clairs : elle est indispensable. Car tant que nos frontières seront ouvertes aux quatre vents, nous n'aurons aucun moyen de sanctionner d'une manière ou d'une autre les fournisseurs qui suivent sans vergogne la voie d'un dumping fiscal, social et/ou environnemental.
Le PS doit retrouver rapidement la voie de la raison, car il ne peut faire semblant de s'étonner du dévissage en règle de la cote de popularité de son exécutif. Il doit prendre des mesures concrètes qui ne remettent pas en cause la souveraineté de la France. C'est d'ailleurs pour cette raison que le traité européen de stabilité ne sera pas soumis à référendum. Les dirigeants savent trop bien ce que le peuple pense désormais de l'Europe et de toute sa clique. Les récents sondages le montrent sans ambiguité. 
Mais comment faire entendre raison à un parti dont certaines de ses têtes d'affiche sont des ignares absolus ? Si vous voulez une preuve de leur bêtise crasse, regardez donc la dernière intervention de Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, et candidate déclarée à sa succession en 2014. Elle ose affirmer que le FN a participé à la collaboration avec l'occupant allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale alors que ce parti n'a été créé qu'en 1972 et que son fondateur, Jean-Marie Le Pen, n'était qu'un adolescent lors du conflit.
Ne reste plus aux Verts qu'à plier bagages et quitter le gouvernement après avoir affirmé qu'ils ne voteraient pas le traité européen, et le couple exécutif pourra alors boire le calice jusqu'à la lie. Pendant ce temps-là, la France s'enfonce dans le marasme économique. Enfin, puisque c'est normal...