jeudi 25 octobre 2012

Relancer la compétitivité française

Bonjour à tous !

Il y a quelques jours de cela, Louis Gallois, ancien PDG de la SNCF, remettait au gouvernement un rapport commandité par celui-ci et portant sur la compétitivité.
Il est vrai qu'en ces temps de crise, avec un chômage toujours aussi élevé et une croissance quasi-nulle, il convient d'explorer toutes les pistes propices à la relance de l'emploi. La croissance est, en effet, génératrice d'emplois nouveaux à partir de 2% sur l'année. On en est pour l'instant bien loin et les différentes perspectives économiques sont plutôt pessimistes. Mais qu'entend-on par compétitivité ? 
Eh bien, il s'agit de l'ensemble de dispositions permettant à un pays de présenter un certain attrait pour les entreprises qui les inciterait à s'implanter dans ce pays, à y rester plutôt que de délocaliser, ou bien encore permettre aux jeunes entrepreneurs en herbe de se lancer sans crainte.
Quelle est la situation en France ? Actuellement notre pays souffre effectivement d'un manque de compétitivité : la fiscalité est lourde, trop même. L'arsenal législatif et administratif qui entoure le monde du travail est également trop contraignant, surtout pour les créateurs d'entreprises et enfin, on ne travaille pas assez. C'est un fait : avec 5 semaines de congés payés par an (sans compter les RTT), la semaine à 35h et la retraite à 60 ans, la France ne travaille pas assez, en comparaison des autres pays de l'OCDE notamment. Et ces pays constituent nos principaux concurrents.
Que faire alors ? Les plus libéraux d'entre nous diront qu'il faut alléger le coût du travail, trop élevé, et le transférer sur les salariés, à l'instar de ce qui se fait chez les Anglo-Saxons. Idée insuffisante et contre-productive : la France a en effet une tradition d'Etat fort qui subvient aux besoins de sa population. La protection sociale est une fierté de notre pays. Mais elle doit être régulée : il faut limiter les abus, lutter contre les fraudeurs, qu'ils soient particuliers ou personnes morales (les fraudes à l'URSSAF coûtent chaque année des milliards d'euros à l'Etat). Les plus à gauche d'entre nous, quant à eux, diront qu'il faut taxer les entreprises et les particuliers les plus riches pour mieux redistribuer la protection sociale et faciliter l'éclosion des PME-PMI-TPE. Soit. Mais alors les surtaxés quitteront notre pays sans délai, aidés en cela par une mondialisation finalement toujours prompte à faciliter l'exil dans les pays pratiquant le dumping fiscal et social à outrance. 
Quelles solutions avons-nous alors à notre disposition ? Eh bien, elles sont nombreuses. La plus simple, si l'Europe et l'Euro perdurent, serait d'instaurer une TVA sociale : on surtaxe à la frontière les produits provenant de l'extérieur de l'UE, d'autant plus si ils ne respectent pas les normes élémentaires en matière d'environnement, de conditions de travail et de salaire de ceux qui ont fabriqué lesdits produits. Cela freinera les velléités de délocalisation des entreprises qui devront payer fort cher la réimportation de leurs bien manufacturés en Europe. De plus, on limitera la consommation et cela limitera l'endettement des ménages. On pourra alors préserver et relancer notre tissu industriel. 
A plus long terme, si l'Euro et l'Europe étaient enfin appréhendés comme les menaces qu'ils représentent réellement pour notre économie, une sortie de la France de l'UE simplifierait beaucoup les choses : avec un Franc bien moins élevé que ne l'est l'Euro, il redeviendra intéressant pour les pays étrangers d'acheter nos produits, à un coût moindre et cela rétablirait de surcroît notre balance commerciale. En outre, cela permettrait d'alléger considérablement l'arsenal législatif, car beaucoup de lois contraignantes concernant le monde du travail sont aussi l'oeuvre de Bruxelles.
Rétablir les 39h et repousser l'âge de la retraite paraissent également des solutions inéluctables : les 39h permettraient d'atténuer la pression sur la productivité des salariés, qui seraient en plus mieux payés. La non-taxation des heures supplémentaires serait également la bienvenue pour favoriser le travail des plus méritants. Et le recul de l'âge de la retraite ne ferait que répondre à un impérieux démographique : nous sommes toujours plus nombreux, nous vivons toujours plus longtemps et les comptes des caisses de retraite sont mauvais : cela solutionnerait en grande partie ce problème.
J'ajoute qu'il convient également d'alléger considérablement la fiscalité et la législation sur les TPE-PME-PMI et professions libérales, qui sont les premiers employeurs en France et qui sont loin des clichés des patrons sans foi ni loi du CAC 40.
Enfin, un dernier domaine, et non des moindres, doit être exploré, et c'est ce que sous-tend le rapport Gallois, sans le mettre cependant suffisamment en avant néanmoins, à mon grand regret : la compétitivité hors-coût ! Quelle est-elle ? Il s'agit de tout ce qui donne un avantage de compétitivité à un pays qui ne soit ni du domaine législatif, ni du domaine fiscal ou financier. L'un des secteurs économiques qui se porte le mieux en France, et c'est une vieille tradition, c'est le luxe. Voilà un exemple de compétitivité hors-coût qui s'appuie sur le savoir-faire et sur la créativité des entreprises du luxe en France. Un exemple qu'il faut suivre. Comment ? En mettant en oeuvre tout ce qui sera nécessaire à la qualité et à la formation de la main d'oeuvre en France. Ce qui a convaincu Toyota de s'installer à Valenciennes par exemple. Mais ce n'est pas tout : pour permettre aux jeunes talents français de créer et développer leurs projets, la recherche et le développement doivent être au coeur des investissements d'avenir. Et, plus que jamais, reposer la question de l'enseignement dans notre pays demeure le noeud gordien, l'alpha et l'oméga de l'avenir de notre économie. Un vaste chantier en perspective. Qui osera s'y atteler ?

lundi 22 octobre 2012

La repentance, ou la nouvelle religion de François Hollande

Crédits Photo : Eric Gaillard/Reuters


Bonjour à tous !

Aujourd'hui, je souhaite aborder avec vous la nouvelle lubie de la Gauche au pouvoir, orchestrée par François Hollande et les différents lobbies qui l'entourent : la repentance historique.
Tout a commencé il y a quelques mois lorsqu'il a reconnu le rôle de la France dans la rafle du Vel' d'Hiv :  problème, cela signifie ipso facto que le Président reconnaît le régime de Vichy de Pétain et Laval comme incarnant la France légitime durant la Seconde Guerre Mondale. Grave erreur : la France libre, qui se battait contre les Allemands et leur barbarie, elle, se situait à Londres sous l'égide du Général de Gaulle. Condamner la France à propos du drame du Vel' d'Hiv' revient donc à minorer sinon à marginaliser cette France résistante qui finalement, et heureusement , aura eu gain de cause.
Deuxième acte, passé plus inaperçu dans la presse, mais qui agite quand même quelque peu la sphère politico-médiatique ces derniers temps : Daniel Cohn-Bendit préconise de faire acte de contrition concernant la pratique de l'esclavage et propose, entre autres, que la France organise, sous une forme ou une autre, un dédommagement des descendants des victimes. Il est vrai que la France ayant de l'argent à ne savoir qu'en faire, il aurait été dommage de ne point trouver un nouveau moyen de le dépenser... Passons ce sarcasme. Quelle idée saugrenue de la part du député européen. Car il est de bon ton de rappeler quelques réalités : tout d'abord, les Africains n'ont pas été les seules victimes de l'esclavage, contrairement à ce que pensent les bien-pensants actuels. L'esclavage a été une constante dans l'Histoire depuis l'Antiquité et certainement même encore avant : c'était l'apanage du vainqueur que de conserver vivants certains prisonniers pour les réduire en esclavage. Cela lui assurait une main d'oeuvre gratuite ainsi qu'une humiliation du vaincu. Or, va-t-on demander aux Romains, aux Grecs de dédommager les descendants de leurs esclaves ? Va-t-on même demander aux descendants des seigneurs de s'excuser auprès des familles de ceux qu'ils ont utilisé comme serfs ? Et les autres exemples sont ici trop nombreux pour être évoqués. Voyez le non-sens de cette proposition de Cohn-Bendit. Enfin rappelons deux faits essentiels concernant l'esclavage : c'étaient les populations d'Afrique elles-mêmes qui proposaient certains de leurs concitoyens à ce triste sort. Ils se faisaient la guerre entre eux (eh oui, scoop, ils ne valent pas mieux que nous sur ce point !), faisaient des prisonniers qu'ils vendaient ensuite comme esclaves aux Européens qui les envoyaient dans les colonies. Le Roi du Dahomey, par exemple, était coutumier du fait. Il faudrait donc que les Africains demandent à ceux de leurs petits camarades qui les ont exploités de s'excuser. Ce serait un bon début, mais évidemment cela n'arrivera pas : taper sur l'Occidental est bien plus facile et confortable. Enfin, donc, dernier point sur le sujet : il n'y a jamais eu d'esclave sur le sol de la France métropolitaine. N'en déplaise aux esprits chagrins, c'est un fait incontestable. Alors, moi, je propose que les Verts et M. Cohn-Bendit retournent à leurs livres d'Histoire et nous laissent tranquilles, ça nous fera des vacances.
Enfin, dernier exemple en date qui montre à quel point François Hollande est fâché avec l'Histoire de France, et plus particulièrement avec le Général de Gaulle : sa reconnaissance de la responsabilité de la France dans les événements du 17 Octobre 1961. Rappel des faits : la Guerre d'Algérie fait rage à cette époque depuis 1954 et les événements de la Toussaint Rouge. La France, avec ses alliés algériens du MNA et avec les harkis, fait face à la résistance du FLN. Comme tout conflit, il y a des victimes des deux côtés. En 1961, peu de temps avant cette manifestation du FLN, ce dernier s'est tristement illustré en tuant plusieurs policiers au cours d'attentats meurtriers. Les fidèles à la France du MNA ainsi que les harkis sont massacrés par les indépendantistes. En ce jour d'automne, et en dépit d'une interdiction stricte de manifester pour les Algériens de France, le FLN organise néanmoins un cortège, forçant les réticents à se joindre au défilé. Les policiers, les nerfs à vif, chargent. Bilan (incertain) : 2 ou 3 morts côté algérien, sans compter les blessés. En tout cas, certainement pas des centaines comme le prétend le FLN, encore très influent à Alger, lui qui n'hésite jamais à mettre tous les malheurs de ce pays artificiel sur le dos de l'accusé français. 
Or on sait que les nationalistes algériens n'ont jamais hésité à maquiller les faits et à gonfler les chiffres pour faire le procès de la France. En reconnaissant la responsabilité de notre pays, Hollande a sciemment désigné le Général de Gaulle et son Premier Ministre, Michel Debré, comme des sanguinaires. Pourtant, l'Histoire de France s'est faite dans le sang, comme toute destinée d'un vieux pays. C'est ce qui fait la France telle qu'elle est aujourd'hui. On ne peut, et on ne doit, s'excuser pour tout. Sinon on y passerait notre vie, et en plus on renierait notre héritage, notre culture, notre identité. Mais notre président n'en a que faire, après lui, le déluge ! Son électoralisme, sa pusillanimité et son absence de scrupules dictent totalement sa ligne de conduite. Il est alors inutile de pleurer, de s'étonner ou de condamner la progression du FN : dans la vie, on a jamais que ce que l'on mérite !