Bonjour à tous !
Aujourd'hui je me propose d'aborder un sujet assez vaste. Cependant, pour rendre la lecture de cet article digeste, je tâcherai de le rendre aussi synthétique que possible.
J'aborde ici le concept de la Nation ainsi que son intérêt. Et donc de la Nation française, par extension. L'idée m'est venue en constatant au travers de ma revue de presse que Le Nouvel Observateur consacrait un dossier entier sur les "néo-fachos". On est coutumier du fait chez ce périodique qui est désormais bien loin de l'esprit de Jean Daniel. Cependant, la formule a de quoi interpeler.
Questionné, d'autre part, par les événements qui secouent le monde arabe (montée en puissance des extrémistes maliens, affaire du navet américain anti-islam et caricatures de Mahomet par la courageuse équipe de Charb), je me suis fait la réflexion qu'une petite mise au point pouvait, devait être salutaire.
Alors qu'une frange conséquente de l'opinion française, héritière du legs de Mai '68, se prononce aujourd'hui pour une franche intégration européenne et un universalisme qui abattrait toutes les inégalités et les injustices, force est de constater aujourd'hui que les tenants de cette théorie se retrouvent le bec dans l'eau depuis la crise de 2007-08. Car à quoi est due la crise, sa rapidité, sa force sinon au fait que les frontières ne sont plus ce qu'elles furent ? Comment ne pas admettre que ces belles âmes sont le dindon de la farce du capitalisme qui, plus intelligent et cynique que jamais, a su profiter à plein de la déréglementation douanière à travers le Monde ?
Las, ces bobos bien-pensants, cultivés, éduqués pour ce qui est de ses têtes de pont, mais qui ne savent pas exploiter correctement les données en leur possession, refusent de regarder la vérité en face. Et frappent d'anathème tout malandrin, y compris votre serviteur, qui oserait se prononcer en faveur d'un frein à l'immigration qui met en péril nos valeurs, demanderait le rétablissement des frontières pour empêcher les vils patrons de s'enfuir avec la caisse en Chine, en Europe de l'Est ou au Maghreb, laissant des centaines de travailleurs sur le carreau, ou qui exigerait la sortie de l'Euro afin de récupérer une souveraineté économique et budgétaire indispensable pour sortir de cette interminable crise.
Au lieu de se rendre à cette évidence, les bien-pensants, ces Fouquier-Tinville à la petite semaine (qui ignorent bien souvent comment leur modèle vit sa carrière s'interrompre brusquement, allongé sur l'échafaud) préfèrent utiliser l'argument-massue "Tous des fachos !" La belle affaire.
Plus sérieusement, pourquoi ne pas admettre que nous souhaitons simplement le rétablissement et la pérennité de nations souveraines ? Car qu'est-ce qu'une nation ? Il s'agit d'un groupe de personnes partageant une monnaie commune, un drapeau, un hymne, une histoire et une destinée commune ? En quoi est-ce répugnant ou sale ? A tous ceux qui, comme Barroso ou Delors, demandent la mise en place d'un fédéralisme européen, je leur rétorque ceci : y a-t-il une nation européenne ? Nenni ! 20 siècles de guerre sont là pour nous le rappeler. Puissent-ils répondre que c'est justement pour mettre fin aux conflits armés qu'ils défendent cette idée que je leur répondrais tout aussi sereinement qu'il s'agit d'un projet vain, la guerre faisant partie de notre ADN. Si j'osais, je dirais même qu'il s'agit d'une manifestation subconsciente de notre humanité pour réguler la démographie. Mais c'est un autre débat.
Concernant les escarmouches avec la frange la plus radicale de l'islam, qui a notamment valu des coups de règle sur les doigts à l'écrivain Richard Millet, je rappellerai simplement que la nation française est laïque, de tradition judéo-chrétienne, et où la liberté d'expression est un droit incorruptible et non négociable. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent chez eux et nous laissent faire ce que nous voulons chez nous. Comme le dit l'adage qui traversa le temps : "A Rome, fais comme les Romains." Adapte-toi, intègre-toi ou retourne d'où tu viens, c'est aussi simple que cela.
Il ne s'agit nullement de chercher à glorifier la France plus qu'elle ne devrait l'être. Simplement il s'agit d'être fier d'appartenir à une nation et à un pays parmi les plus vieux du Monde. Nos ancêtres se sont battus pour nous offrir ce précieux héritage qu'il convient de transmettre sans l'altérer : nous n'en sommes que les dépositaires temporaires. Plus tard, nos enfants le seront à leur tour. Car la richesse d'un monde d'Etats-Nations réside en ce qu'il contribue au maintien de la diversité des diverses coutumes qui enrichissent l'Histoire de l'Humanité.
En effet, refuser l'idée de Nation, opter pour l'universalisme, cela revient à tarir l'altérité : tout le monde s'habillera, mangera et pensera la même chose. Voyager, partir à la découverte d'autrui n'aura plus aucun intérêt puisque Tokyo ressemblera à La Mecque qui ressemblera à Rio qui ressemblera à Paris. Or l'intérêt de l'altérité par la pérennisation des nations demeure, comme le disait fort justement Elisabeth Lévy, en le fait qu'il n'y a rien de plus dépaysant, de plus riche et de plus strictement normal que de fermer les yeux où que l'on soit sur notre planète et cependant identifier en un son, une odeur, une atmosphère, l'endroit où nous sommes à l'instant présent.
Alors, je le dis ici très humblement. Je me permets de renvoyer Le Nouvel Observateur ainsi que tous les tenants d'un universalisme aussi ridicule que dangereux à leurs chères études. Je les invite notamment à relire leurs manuels d'Histoire. Car celle-ci n'évolue point vers quelque chose de différent. Elle est, encore et toujours, un perpétuel recommencement qu'il convient d'anticiper afin de prévenir d'éventuelles déconvenues gravissimes.
Respectons l'identité des Nations, des Peuples et reconnaissons à chacun le seul et unique droit à la différence : celui de l'unicité, celui de la singularité !