jeudi 5 mars 2015

Journal de bord : Février 2015

Bonjour à tous

C'est avec un certain plaisir que je vous retrouve afin de partager, avec vous, mon point de vue quant à l'actualité de ce mois de Février 2015.

Le fait marquant : l'Europe redécouvre l'antisémitisme

On avait pensé que les images des camps libérés presque par hasard par l'armée rouge avaient suffi. On avait pensé que le fait de rendre aux survivants juifs la terre d'Israël près de 2.000 ans après les en avoir chassés avait suffi. On avait pensé que la production artistique, pléthorique, sur le sujet de la Deuxième Guerre Mondiale (mon pragmatisme m'empêche de la qualifier de "Seconde") avait suffi. Et puis on a finalement oublié. Il y a eu Carpentras, en 1990. Et puis plus récemment la machine s'est emballée : Ilan Halimi et le gang des barbares en 2004, Merah qui massacre en scooter dans un remake morbide de Easy Rider en 2007, Nemmouche à Bruxelles, Charlie Hebdo avant l'Hyper Cacher et pour finir Copenhague. Pour renforcer le malaise, il y a eu évidemment les manifestations pro-Gaza ou plutôt anti-israéliennes et antisémites de l'Eté dernier où on pouvait lire "Juifs de France rentrez chez vous", "Netanyahou = Hitler" (sic), ou encore "Mort aux Juifs". 

Antisémitisme et islamophobie, même combat ?

Soyons clairs d'emblée, la réponse à cette question est : non ! Pareille manifestation à l'encontre des Musulmans n'a, heureusement, jamais eu lieu en France. Et certainement pas avec de telles pancartes. En France, enfin, aucun Juif ne s'est baladé dans des lieux de rassemblement de la communauté musulmane pour y semer la mort. C'est un fait et Roger Cukierman a eu raison de l'affirmer, moins de se dédire : les actes antisémites sont aujourd'hui le fruit d'une frange dure de l'islam, trop mollement condamnée par les autorités représentatives de l'islam en France, et minorées par les dirigeants de notre pays. Il ne s'agit pas de pointer du doigt l'ensemble des Musulmans de France, c'est entendu ; mais il est plus que temps que cette dernière fasse le ménage chez elle sous peine de tensions irrémédiables au sein de la République. Et puis la scène hallucinante du soutien au terroriste musulman ayant commis l'attentat contre des Juifs à Copenhague doit interpeller. Comment 500 personnes peuvent-elles ainsi venir à son enterrement saluer son action de mort ?
Quant à l'islamophobie, qui est un terme qui ne veut rien dire ou qui, du moins, est employé à mauvais escient, elle ne peut se comparer à l'antisémitisme. Littéralement, cela veut dire "avoir peur de l'islam". Si par "peur", on qualifie le fait de s'interroger sur cette religion, alors nous avons un grave problème. Camus disait : "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde." Personne ne s'est gêné pour critiquer et questionner la religion catholique, qui est pourtant la religion historique et culturelle de la France. Encore aujourd'hui, on n'hésite pas à la pointer du doigt sur des questions qui, le plus souvent d'ailleurs, relèvent davantage de l'anecdote que de la vraie problématique. Pourquoi ne peut-on agir de même avec l'islam ? Y a-t-il un tabou ? Doit-on éternellement se voir reprocher la colonisation, qui est du reste le fait de la Gauche de la IIIe République (Ferry, Jaurès) ? Une colonisation qui n'a d'ailleurs jamais concerné le Danemark. Il s'était contenté du Groenland et on peut affirmer sans crainte que le terroriste de Copenhague n'était pas inuit. Allons, soyons sérieux ! La France est un pays qui se passionne et qui vit du débat : s'interdire un débat sur un sujet aussi sérieux relève de la fraude intellectuelle.

Que faire ?

Il s'agit d'abord d'ouvrir le débat, vraiment, sans rien s'interdire. Ensuite il faut obliger l'islam à se comporter en islam DE France et non plus comme un islam EN France. Enfin, mettons un terme à cette ineptie humaine, sociale et économique qu'est le regroupement familial qui permet de faire venir en France des familles déracinées, perdues, sans repères. N'importe qui dans cette situation se tournerait vers sa culture d'origine, ce qui est normal, humain. Mais quand on atteint de pareils chiffres, il convient de mettre un terme à ce qui devient un danger larvé pour la communauté nationale où tout le monde sera perdant. Enfin, souvenons-nous des leçons de l'affaire Dreyfus, et de la Deuxième Guerre Mondiale dans son ensemble, sans pour autant non plus verser dans le pathos. L'Holocauste est un fait historique majeur, certes, mais il reste néanmoins un fait historique. Au sens positif du terme, si l'on en suit l'enseignement de l'éminent Auguste Comte, l'Histoire est une science et tous les faits qui la constituent sont donc autant de faits scientifiques. Dès lors, il convient de les traiter avec honnêteté, objectivité, mais aussi distance et sang-froid. Les sentiments n'ont jamais fait une politique. Par contre ils peuvent abattre un pays, l'exemple du coup de sang de Napoléon III contre les Prussiens en est un parfait et pathétique exemple.

Le fait éco : rumeurs partout, croissance nulle part

En regardant les boys de BFM TV ou la bande de Happy Few du journal L'Opinion emmenée par le si peu charismatique Nicolas Beytout, on se dit que l'économie se porte bien, qu'avec les réformes, la croissance est là, sous nos pieds, avec les emplois et les réductions de déficits qui vont avec. C'est tellement simple qu'on se demande comment et pourquoi on n'y a pas pensé avant. Ah, les libéraux et leurs idées simples, remplies de chiffres et de formules mathématiques. Avec un petit hic cependant, tout petit : le paramètre humain. Chicanerie que cela me direz-vous et pourtant. L'Homme est ainsi fait qu'il aime à s'emballer, s'émoustiller pour un rien. Prenons par exemple le gaz de schiste aux USA. Ca y était, l'Oncle Sam avait pleinement assuré son indépendance énergétique et pouvait enfin faire la nique à l'embarrassant fournisseur historique saoudien, pressé qu'il était de faire des mamours avec l'Iran chiite. Manque de bol, la bulle est déjà en train d'éclater : la grogne monte chez les petits propriétaires excédés d'être spoliés de leurs terres pour y installer des puits de forage, les ressources - si coûteuses à exploiter - s'épuisent à une vitesse folle provoquant la fermeture des commerces et services champignons qui suivent le gaz de schiste à la trace comme le chat suivant la lumière du laser. Alors, en attendant, le chômage baisse et la croissance est bonne outre Atlantique. C'est vrai, mais ça ne durera pas. D'abord parce que le Dollar se renchérit face à l'Euro, ce qui va freiner les exportations. Ensuite parce que les Saoudiens, pas idiots pour deux sous, maintiennent un cours du baril excessivement bas, obligeant les Américains, qui n'ont pas les mêmes frais, à s'aligner sur les prix du Golfe si ils veulent écouler leur marchandise, ce qu'ils font à perte donc. Et puis enfin parce que les emplois créés sont précaires, payés une misère. Point de postes d'ingénieurs, d'architectes, ou autres CSP + à forts salaires, susceptibles de doper la consommation et de fournir des rentrées fiscales. La méfiance est donc de mise, d'autant que si la croissance américaine ralentit de nouveau, l'Union Européenne, qui cherche désespérément à se faire trousser par son volage amant américain, risque fort de plonger dans une vraie récession type années 30. Et cette fois, la Russie, à qui l'on tourne honteusement le dos parce qu'on la juge sans la connaître, ne pourra pas nous sauver la peau comme elle l'a fait à partir de 1941 en résistant héroïquement à l'armée du Reich. Pas plus que la Chine, dont la croissance réelle, établie en tenant compte de la faible demande intérieure et des très fortes disparités de ressources entre les différentes classes sociales du pays, ne vaut en réalité pas plus de 2%. Pour un pays de cette taille, de cette importance, et qui détient dans ses coffres pour plusieurs centaines de milliards de dollars de dettes des autres pays du Monde, il convient de se méfier grandement car 2% de croissance réelle, ce n'est pas assez.

Le fait en plus : Ribéry et Noah, ces sportifs qui se donnent l'importance qu'ils n'ont pas

Ribéry fut le premier à dégainer, affirmant qu'il voulait devenir allemand, ne plus vouloir revenir en France et même soutenir l'hypothétique candidature de sa progéniture au maillot de la Mannschaft si jamais l'occasion se présentait un jour. On se demande qui conseille ce garçon, si souvent taclé et mis à l'index pour son manque d'investissement au sein de l'équipe de France, son amour du maillot flageolant et son comportement de racaille. Au lieu de faire bonne figure, de battre sa coulpe, et émettre simplement des regrets sur un gros malentendu concernant sa carrière en équipe de France, il a préféré en rajouter une couche. L'orgueil n'a jamais grandi les hommes...
Quant à Joakim Noah, le problème est encore plus simple. Le jeune homme, brillant pivot de la non moins brillante équipe des Chicago Bulls a assuré, plein d'aplomb, que sa carrière importait plus que l'équipe de France et qu'en conséquence, il doutait de répondre favorablement à une sélection pour l'Euro 2015. Rappelons que la compétition se déroulera essentiellement dans l'Hexagone, que les Bleus ont un titre à défendre et que l'Euro est qualificatif pour les Olympiades de Rio de l'an prochain. L'occasion aurait été si belle pour "Jooks" de revenir avec le maillot bleu 4 ans après son excellente prestation à l'Euro lituanien. Las, son contrat avec les Bulls doit être renégocié cet Eté. De gros billets verts en perspective. C'est tellement plus intéressant que d'aller jouer avec les copains (Parker, Batum, Gobert) qui, eux aussi, ont un rôle important dans leurs franchises NBA respectives et qui, pourtant, seront là à n'en pas douter cet Eté, sauf blessure ou gros coup de pompe. Vincent Collet, le coach français a été clair : sauf raison valable, tout refus de venir cet Eté équivaudra à un forfait d'office pour les JO 2016. Espérons que tout le monde saura s'en souvenir. Quant à Joakim Noah, je ne saurais que trop lui conseiller de demander de l'aide à son père, devenu très bon en tant que gestionnaire de fortune, surtout quand il s'agit de planquer l'argent hors des yeux du Fisc français...