jeudi 7 février 2013

Salle de shoot : la nouvelle mauvaise idée du Gouvernement

Salle de shoot à Vancouver
Crédits Photo : Andy Clark - Reuters

Bonjour à tous !

"Moi Président, je ne diviserai pas les Français". Voici, en substance, quels furent les propos de François Hollande lors de son débat télévisé avec Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la dernière élection présidentielle de l'an passé. Cette anaphore, restée fameuse dans le petit monde médiatico-politique, avait le mérite d'être claire : il s'agissait de rompre avec les agissements de l'ancienne présidence, qualifiée "d'hyer-présidence" à très mauvais escient par les Socialistes durant tout le précédent quinquennat. On allait donc consulter les Français, faire des référendums, des réunions, des commissions, des concertations...
Ce que l'on ne nous avait pas dit, c'est que ce ne serait pas systématique. Et que, visiblement, pour tout ce qui touche au "sociétal" (Dieu que je hais ce mot), autrement et plus justement dit, à la vie quotidienne, on se passe de l'opinion des Français, quand bien même ils sont opposés à telle ou telle réforme dans une large proportion (qui n'est toutefois pas toujours la majorité, il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître).
Ainsi donc, point de référendum pour le "mariage pour tous", ni de concertation ni de grand débat sur la famille, qui en aurait pourtant eu bien besoin : les familles monoparentales se multiplient, les divorces également, sans parler des cas de violence conjugale. Mais là n'est pas le sujet, il s'agit de rétablir une pseudo-égalité. Comprendre plutôt égalitarisme. Et tant pis pour les valeurs bafouées de la République, qui mettent les individus (et non les couples ou les groupes) sur un même pied d'égalité. Et ce, justement, afin d'éviter la trop forte influence de groupes de pression qui pourraient nuire aux intérêts du pays. 
Bref, ce projet de loi inique toujours en débat à l'Assemblée, le tandem Hollande-Ayrault, jamais avare d'un mauvais coup, fait feu de tout bois pour éviter de s'attaquer au vrai problème, à savoir l'économie.
Après le mariage pour tous, c'est le droit de vote des étrangers que l'on agite tel un chiffon rouge. Et maintenant, ce sont les salles de shoot. La nouvelle mauvaise idée.
Concrètement, une salle de shoot sera ouverte dans le Xe arrondissement parisien et aura pour vocation d'accompagner les junkies dans leur prise de drogue avec du personnel soignant et social. La salle sera ouverte 8h par jour, 7 jours sur 7, et on leur fournira du matériel stérile. Le maire du Xe est d'accord. La belle affaire.
Sauf que... Eh oui, sauf que ce n'est pas aussi simple que cela. D'abord, parce que les riverains n'ont pas été consultés. Ces derniers sont d'ailleurs très mécontents, ce qui peut se comprendre. D'autant que les expériences à l'étranger peuvent laisser circonspect. Si l'encadrement des junkies est effectivement plus strict, cela n'empêche toutefois pas l'apparition de petits trafics aux alentours des salles de shoot, et la diminution de consommation de drogue n'est pas avérée. En outre, cette salle étant, pour l'instant, la seule en France, tous les junkies de Paris pourront s'y rendre en procession. Charmant voisinage, surtout pour les enfants. D'autant que le Xe est déjà une zone sensible avec la proximité des gares du Nord et de l'Est. Mais bon, l'avis des riverains, sans doute des ploucs réacs de la France blanche et catho, on s'en contrefiche. Et ils ont bien raison de n'en avoir cure ! Après tout, ceux qui ont pris cette décision n'habitent pas à proximité de l'endroit incriminé...
Qui plus est, cette petite plaisanterie aura un coût : qui va financer ? Encore de l'argent gaspillé que l'on pourrait investir dans la sauvegarde de l'emploi, mais l'obstacle est trop difficile pour l'équipe de pleutres qui nous gouverne. On manque de médecins et de travailleurs sociaux, alors on en alloue à cette salle qui, bientôt, n'en doutons pas, fera des émules. On manque aussi, dans les hôpitaux, de seringues et de matériel stériles ? Qu'à cela ne tienne, donnons-en à ces malheureux drogués. 
Que va-t-on nous dire pour défendre cette idiotie ? Que les drogués sont drogués non par choix mais par essence, par nature ? Ben voyons ! Que ça se pratique dans d'autres pays ? Oui, bien sûr, sauf que, une fois pour toutes, la France a sa propre histoire, sa propre culture, comme c'est le cas de tous les autres pays à travers le monde. Et que ce n'est pas parce qu'un pays fait une bêtise qu'on est obligé de faire la même. Sinon, à titre d'exemple, l'Espagne et la Belgique sont des monarchies : qu'on la rétablisse en France, comme ça, pour voir. Ou bien que l'on rétablisse la peine de mort, après tout elle se pratique au Qatar, en Chine et aux USA.
Ne soyons pas stupides. Apprenons à penser et concevoir notre avis par nous-mêmes. Mais cela demande du courage et de la réflexion. Deux qualités qui semblent avoir fui l'Hexagone depuis bien longtemps.
Il est temps de tenir compte d'une chose : le Droit n'a pas à s'adapter chaque fois qu'on le transgresse. Si il a été pensé et conçu de cette façon, c'est pour protéger les citoyens. A ces derniers de s'adapter, et non l'inverse. Car à force d'ouvrir des boîtes de Pandore, cela va finir par nous exploser au visage. Il sera alors trop tard pour faire machine arrière !